L'Inde plaide pour un filtrage des réseaux sociaux

Olivier Robillart
Publié le 06 décembre 2011 à 15h57
Le gouvernement d'Inde souhaite purger les réseaux sociaux de certains contenus jugés inacceptables. Le ministre des Communications du pays a indiqué qu'il comptait obliger Facebook, Google et Yahoo à vérifier l'ensemble des contenus avant leur publication.

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Suite à plusieurs dépôts de plaintes des autorités indiennes, une réunion était organisée entre le gouvernement et Facebook, Google et Yahoo. Lors de ce rendez-vous, l'Inde a demandé aux entreprises concernées de filtrer les contenus publiés sur les réseaux sociaux. Le ministère des Communications souhaite donc instaurer un contrôle des publications afin d'éviter que des images à caractère diffamatoire soient publiées.

Pendant cette table ronde, le ministre des Communications, Kapil Sibal, a demandé aux entreprises américaines d'instaurer un contrôle a priori sur ces contenus. Face à leur refus, le gouvernement a donc expliqué à l'agence Reuters qu'il allait leur demander de « fournir les données (pour savoir) où ces images ont été téléchargées et qui est derrière ».

Pour rappel, la polémique a débuté suite à la publication de plusieurs images jugées insultantes de personnalités politiques et religieuses du pays. Ces contenus considérés comme « absolument illégaux, diffamatoires ou pornographiques » ont choqué et les institutions souhaitent donc éviter de nouvelles mises en ligne de ce type.

C'est la seconde fois que l'Inde marque sa volonté de mettre un frein à la libre circulation des données. En juillet 2010, des responsables indiens avaient critiqué les terminaux de la firme canadienne RIM au motif qu'ils chiffrent les données automatiquement, ce qui constituerait une menace pour la sécurité nationale. Il faut dire que le pays est beaucoup plus attentif aux communications à l'intérieur de ses frontières depuis les attentats de Mumbai qui avaient été organisés via un réseau de téléphones portables.

Après un long bras de fer avec la firme éditrice des BlackBerry, le pays serait depuis parvenu à un accord. Afin d'empêcher que les utilisateurs ne puissent communiquer trop facilement notamment via l'outil de messagerie instantanée, RIM aurait donc donné aux autorités un accès à son service client.
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