Après deux ans sans revenus, l'application de rencontres par géolocalisation veut commencer à gagner de l'argent. Sean Rad, directeur général de Tinder, a annoncé le lancement au mois de novembre d'une offre payante.
Tinder permet actuellement de rencontrer des personnes situées dans un certain rayon autour du terminal utilisé. Avec la nouvelle fonctionnalité, les clients « premium » auront la possibilité de couper la géolocalisation pour étendre leur potentiel de rencontres. D'autres fonctionnalités payantes seront intégrées, mais le directeur n'a pas donné de détails.
Lors du sommet Forbes Under 30 de Philadelphie, durant lequel l'offre a été annoncée, le dirigeant de la société a précisé que la version gratuite resterait identique. Les utilisateurs voient défiler les profils d'autres personnes situées à proximité. Ils manifestent leur intérêt pour elles en faisant glisser leurs profils vers la droite avec les doigts (ce qu'on appelle un « glissé »). Si le second utilisateur balaye le profil du premier vers la droite, le service initie le contact.
Ce concept a permis à l'application de développer sa base d'utilisateurs. Mais malgré les 1,2 milliard de « glissés » et les 15 millions de rencontres enregistrés chaque jour, Tinder ne rapporte pas d'argent. Comme beaucoup d'autres applications mobiles, la priorité a d'abord été mise sur le nombre d'utilisateurs, la monétisation n'arrivant que dans un second temps.
Ce mouvement aurait été prévu de longue date : « générer des revenus a toujours été sur la feuille de route », affirme Sean Rad. Par ailleurs, le milliardaire Barry Diller, actionnaire majoritaire de l'entreprise, avait évalué à 75 millions de dollars le potentiel chiffre d'affaires de l'entreprise en 2015.
Depuis que InterActiveCorp, la société fondée par Barry Diller, possède la majorité des parts de Tinder, le service de rencontres aurait été sous pression pour générer des revenus. Dans une interview à Bloomberg, l'actionnaire avait indiqué que l'entreprise réfléchissait à trois manières de monétiser l'application.
Il s'agissait de rendre le service payant, d'ajouter des publicités, ou de basculer vers un modèle freemium. C'est vers cette troisième possibilité que l'entreprise commence à se diriger.