Des comptes appartenant à l'agence russe de désinformation Internet Research Agency ont été identifiés dans une étude visant à analyser la propagande anti-vaccination sur Twitter.
Alors que des trolls et autres bots en provenance de la Russie ont été formellement identifiés comme ayant tenté d'influencer l'élection présidentielle de 2016 aux États-Unis, il semblerait que d'autres « combats » aient également été menés par leurs soins.
C'est en tout cas ce que pointe une étude conjointe des universités George Washington, du Maryland et de Johns Hopkins, visant à identifier la provenance de tweets anti-vaccination aux USA.
Objectif : diviser le peuple américain sur des enjeux de société majeurs
L'ampleur de l'ingérence Russe sur le débat concernant la vaccination est minime en comparaison de celle sur l'élection qui a mené Donald Trump au pouvoir. Sur les 1,7 million de tweets publiés entre 2014 et 2017 analysés par les chercheurs, seuls 253 contenaient le hashtag #VaccinateUS.Pour autant, des comptes identifiés comme appartenant à des fermes à trolls russes ont publié 22 fois plus de tweets sur la vaccination qu'un utilisateur lambda du réseau social.
Les messages étaient harmonieusement répartis entre pro et anti-vaccins. L'objectif sous-jacent étant « d'utiliser la vaccination comme enjeu, afin de favoriser la discorde dans la société américaine », précise l'étude.
« Les communications de santé sont devenues des armes : les sujets de santé publique comme la vaccination font partie des tentatives de désinformation par des puissances étrangères », ajoutent les chercheurs américains.