Et cette croissance, elle se situe principalement en Chine. Viadeo revendique la première place des réseaux sociaux professionnels dans le pays, adossé à une communauté de 19 millions d'utilisateurs. Pourtant, l'essentiel de son chiffre d'affaires provient encore de France, où Viadeo se dit aussi leader avec 9 millions d'inscrits. Car dans l'Hexagone, la société de Dan Serfaty a réussi à développer ses services payants.
Accélérer en Chine
Comme son grand concurrent américain, LinkedIn, Viadeo repose sur trois piliers : les comptes payants, qui ne seront pas développés en Chine, la publicité, amenée à devenir plus efficace avec la captation de nouvelles données, et enfin les outils aux recruteurs, censés représenter l'avenir du recrutement en ligne - ils pèsent 29% des revenus et, selon Viadeo, vont progresser bien davantage que les profils payants.Pour se différencier de LinkedIn, qu'il n'ira pas déranger sur son marché local, Viadeo compte décliner sa plateforme en plusieurs versions, répondant chacune au mieux aux attentes des pays d'implantation. Son autre levier, moins original, est de se développer sur le mobile, maintenant qu'il a terminé sa refonte. Cette refonte a pesé sur les résultats du groupe en 2013, qui a accusé une perte nette de 4,7 millions d'euros.
Le temps est venu pour Viadeo de lever de nouveaux capitaux, ce qu'il fera avec cette entrée en bourse. Le réseau social professionnel étoffera son équipe actuelle de 25 commerciaux, renforcera ses effectifs en Chine, et la version locale de son site, « Tianji ». Il commencera aussi à le monétiser sérieusement (il n'a contribué qu'à 4% des 30 millions de recettes en 2013) et, enfin, s'autorisera des acquisitions « ciblées ».