Entre les systèmes mobiles iOS, Android, Windows Phone et BlackBerry, les choix effectués par les développeurs d'applications mobiles se portent généralement sur les deux premières plateformes. Les coûts de production pour une application native sont ainsi ciblés sur les écosystèmes les plus populaires auprès des consommateurs.
Bien entendu, il existe plusieurs frameworks proposant aux éditeurs de développer leurs applications de manière hybride avec des technologies du HTML 5 (HTML, CSS, JavaScript) puis de les encapsuler afin de les déployer sur différentes plateformes. Toutefois, le W3C l'admet, « à l'heure actuelle, HTML5 ne peut pas être utilisé pour remplacer entièrement les applications natives. Il manque un certain nombre de fonctionnalités comme des APIs d'intégration matérielle avancée ou pour faciliter les paiements. ».
Le projet HTML5App, créé conjointement par le W3C et l'ERCIM (European Research Consortium for Informatics and Mathematics), tiendra un atelier de travail le mois prochain afin de mieux cerner l'enjeu des paiements sur le Web pour les fournisseurs et les développeurs. Les opérateurs, les gouvernements ou encore les institutions financières seront ainsi en mesure d'exprimer leurs besoins afin de former une base de travail.
L'idée est de proposer des mécanismes à la fois simples d'usage tout en les positionnant comme des alternatives aux systèmes embarqués au sein des applications mobiles natives. Puisque le Web est multiplateforme, cette réflexion ira au-delà du mobile mais englobera également différents scénarios afin de répondre aux attentes sur tablettes, ou télévisions connectées.
L'on imagine que les fruits de ces travaux devraient rapidement être adoptés par les plus grands acteurs de la Toile et notamment Mozilla au sein de son système Firefox OS, aujourd'hui sur smartphone mais amené à être déployé sur tablette et TV.
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