Les prévisions d'eBay pour la fin de l'année, période faste en raison de Noël, sont décevantes. La société va aussi se séparer de son service de paiement à succès, PayPal. Elle paie toujours le prix fort de sa vaste perte de données du mois de mai. Et pour couronner le tout, la place de marché confirme l'essoufflement de sa dynamique au troisième trimestre, avec une croissance annuelle de ses recettes de 6% seulement.
La plateforme de e-commerce a généré 2,1 milliards de dollars de chiffre d'affaires entre juillet et septembre, contre 2 milliard il y a un an, à une époque où elle surfait sur un rythme de croissance de 12%. Le volume de transactions a progressé, sur cette période, de 7%, contre 15% un an plus tôt. eBay explique ce tassement par une baisse de trafic suite à la cyberattaque, et par un moins bon référencement. D'après le directeur financier, se remettre de l'attaque « va prendre plus longtemps que prévu et coûter plus cher ».
Sans PayPal, il faudra resserrer les coûts
Pour redresser la barre, le groupe a pu encore compter sur PayPal ces trois derniers mois. Extrêmement solide, la filiale de paiement affiche une croissance de ses revenus de 20% ce trimestre et frôle désormais la barre des 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Trimestre après trimestre, la dynamique ne faiblit pas et PayPal demeure stable, avec un taux de croissance oscillant entre 19 et 20%. Cela embellit le bilan global du groupe eBay, qui s'en tire avec une croissance de 12%, portant les recettes à 4,3 milliards de dollars.Cependant, pour le prochain trimestre, les prévisions sont moroses. eBay prévoit 4,9 milliards de dollars de recettes, quand le marché attendait près de 5,2 milliards. La sortie d'eBay Collections - cette année en France, et en 2013 aux Etats-Unis -, une sorte de Pinterest censé inspirer les utilisateurs de la place de marché, ne semble pas suffisante pour relancer la machine. En prévision de la sortie de PayPal du groupe et comme souvent quand les finances sont sur la descendante, eBay promet « une gestion énergique des coûts ».