De son côté, le représentant professionnel (MUNCI) rappelle que le secteur de l'informatique a également recours à la sous-traitance. Dans la lettre (.pdf) adressée à Fleur Pellerin, l'organisation précise que : « l'externalisation (transferts de personnel) et le recours à la prestation de services informatiques par les entreprises obéit moins souvent à une recherche d'expertise et de recentrage sur les cœurs de métiers... qu'à une volonté d'ajustement de la main d'œuvre en fonction de la conjoncture, de réduction des coûts et de report de flexibilité chez les sous-traitants ».
L'organisation estime ainsi que certaines pratiques se sont banalisées. « Des grandes entreprises externalisent même en toute impunité leur direction informatique (DSI) et leur centre d'appel dans des filiales sous convention Syntec-Cicf qui ont pour seul client l'entreprise-mère ! », explique-t-elle.
Afin de mieux en prendre en compte les spécificités de la prestation de services, l'organisme souhaite qu'une nouvelle loi-cadre venant délimiter les obligations des professionnels soit votée. Cette dernière viendrait réglementer les pratiques de sous-traitance et d'externalisation en prenant en considération les spécificités du secteur.
Pour le MUNCI, l'emploi informatique est d'ores et déjà un « véritable laboratoire de la flexibilité 2.0 » fort de 400 000 emplois. Toutefois, elle demande au gouvernement de décourager toute stratégie de délocalisation de services IT (offshore informatique) en l'interdisant aux entreprises lorsqu'elles perçoivent des aides publiques ou bénéficient de certains avantages fiscaux (CIR, JEI...). En outre, l'organisation appelle les ministres à prendre en considération ces pratiques au même titre que les délocalisations industrielles.