Interrogé par France Inter, le ministre du Redressement productif a donc questionné les utilisateurs afin de savoir s'ils sont prêts à faire des efforts sur le sujet. Il précise : « nous sommes dans un marché où deux opérateurs sur 4 ont annoncé des plans sociaux. Nous avons donc obligation d'organiser la protection de l'emploi car il est inacceptable que dans un secteur où il n'y a pas de concurrence internationale, il y ait des destructions d'emplois ».
La veille, ministres et représentants des opérateurs se sont retrouvés afin que chacun expose son point de vue sur l'état du marché de la téléphonie. A l'issue de la réunion, Stéphane Roussel (p-dg de SFR) a indiqué que le rendez-vous avait été constructif. « On ne peut pas traiter du sujet emplois sans évoquer le volet économique. La situation n'est pas bloquée et le gouvernement nous a écoutés. Aujourd'hui beaucoup de choses sont faites pour le consommateur mais il existe des solutions industrielles à moyen terme », nous expliquait-il.
Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé qu'il poursuivra les concertations avec les acteurs du secteur. Dans cette optique, l'Arcep sera entendu par les ministres Montebourg et Fleur Pellerin. Le Comité stratégique de filière « services et technologies de l'information et de la communication » sera ensuite chargé de livrer une synthèse qui servira de point de départ aux négociations entre les ministres, les opérateurs, les sous-traitants et les syndicats.