Les robots n'appartiennent plus à la science-fiction, et l'Europe désire prendre part à leur développement dans le secteur civil. La Commission européenne vient de donner le coup d'envoi d'une initiative nommée SPARC, qui s'avère être ni plus ni moins « le plus grand programme mondial d'innovation et de recherche civile en robotique » mis en place à ce jour. Eu Robotics, qui regroupe 180 entreprises et organisations de recherche, est investi dans ce projet qui couvre de multiples secteurs - transports, sanitaire, agricole, manufacturier, ménager ou encore sécurité civile.
L'objectif de cette initiative est de développer et consolider l'investissement de l'Europe dans la recherche et le développement des technologies robotiques. En 2011, le marché pesait 20 milliards d'euros par an à travers le monde, dont 35% en Europe. SPARC devrait permettre à l'UE de passer au-dessus de 42% d'un marché qui pourrait peser pas moins de 60 milliards d'euros par an d'ici à 2020.
Le programme SPARC est financé à hauteur de 700 millions d'euros par la Commission européenne, tandis qu'Eu Robotics injecte 2,1 milliards d'euros. Dans un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture du salon Automatica à Munich mardi, Neelie Kroes, vice-présidente de la CE, a expliqué que l'initiative entraînera la création de 240 000 emplois dans les secteurs de la recherche, de l'industrie et des services liés à la robotique. « L'Europe doit être un producteur et non un consommateur de robots » a-t-elle ajouté, soulignant que l'idée n'est pas de remplacer l'homme par des robots au travail, mais de développer une dynamique permettant à la robotique de maintenir des emplois dans l'Union européenne.
Rediff' Innorobo 2014 :
- Reem-c : le meilleur robot humanoïde du salon ? (ci-dessous)