L'émergence de machines et de services dotés d'une intelligence artificielle pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'emploi. Moshe Vardi, un expert de la problématique et directeur de l'Institute for Information Technology de l'université Rice considère que l'impact de ces évolutions sera lourd.
Il prédit que d'ici 30 ans, pas moins de la moitié de la population pourrait être mise au chômage du fait de la robotisation d'activités ou de l'intronisation de services d'intelligence artificielle. Ce dernier domaine pourrait d'ailleurs, selon l'expert, conduire à davantage de chômage.
Si le constat est dur, il n'est toutefois pas encore ferme. Ces modifications pourraient intervenir d'ici une trentaine d'années de manière progressive. Certaines tâches répétitives et automatiques seraient touchées en priorité. D'autres postes, encore nécessaires ou requérant un grand savoir-faire, comme les aides-soignants ou les paysagistes, seraient moins sujets à ce type de remplacement.
La thèse de l'expert s'ajoute aux multiples prédictions allant dans le sens d'un remplacement de l'Homme par la robotique. En 2014, une étude du cabinet Roland Berger a ainsi estimé que 42% des métiers n'existeront bientôt plus, supprimant de fait 3 millions d'emplois vers 2025. Des hypothèses cependant contrebalancées par d'autres.
L'an dernier, le cabinet Deloitte a ainsi tenté de répondre à l'épineuse question de savoir si l'arrivée de la robotique dans les industries est bénéfique ou non pour l'emploi. En compilant des données sur 140 ans en Angleterre ainsi qu'au Pays de Galles, certains métiers ont désormais quasiment disparus mais d'autres ont été créés.
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