En France, plusieurs entreprises ont fait le choix d'utiliser les services que proposent les outils d'intelligence artificielle. Le Crédit Mutuel a par exemple décidé de recourir aux ressources que permet Watson, le super-ordinateur d'IBM, pour analyser les e-mails ou bien encore gérer l'assistance virtuelle.
S'il ne s'agit que de tests, l'apport de cet outil d'intelligence artificielle nourrit déjà des craintes, notamment sur les conséquences que pourrait avoir cette technologie sur les emplois. Selon le syndicat FO du Crédit Mutuel (.pdf), certains salariés seront directement touchés par l'apport de l'outil. « Les commerciaux du réseau, ainsi que Gestel pour l'assistant virtuel assurance », précise l'organisme auprès du Monde Informatique.
Watson va en effet avoir besoin de « collecter fidèlement les questions que se posent au quotidien les chargés de clientèle dans leur vocabulaire propre ». Watson doit donc enregistrer les questions que ces collaborateurs posent aux clients. Pour y parvenir, un outil de saisie des questions a été implémenté.
Pour le moment, une première phase de tests est prévue pour cet été mais un déploiement devrait être envisagé dans le courant de l'année.
Des robots qui suppriment des emplois
Le débat sur l'impact social de la robotique est sujet à controverses. De nombreuses études estiment que l'essor de l'intelligence artificielle et de la robotique sont les causes principales de multiples suppressions d'emplois à venir. Lors du dernier Forum économique de Davos, des chiffres difficilement recoupables ont été avancés.Ainsi, selon les responsables, environ 7,1 millions d'emplois pourraient être supprimés dans les cinq prochaines années. En parallèle, 2 millions de nouvelles fonctions devraient être créées du fait de l'émergence de nouveaux modèles ou même de métiers. Cette comptabilité serait donc en la défaveur des travailleurs.
D'autres observations, sur le long terme, s'avèrent toutefois moins négatives. En Grande-Bretagne, des données portant sur 140 ans ont été compilées. Le bilan est sensiblement différent puisque si certains métiers ont désormais quasiment disparus, d'autres ont été créés grâce à la mécanisation ou à d'autres innovations.
Certains secteurs, désormais largement développés, avec l'apport notamment de la robotique ou des nouvelles technologies (médecine, éducation ou les services destinés aux professionnels) ont connu des fortes augmentations en termes d'emploi. La hausse est par exemple de 580% pour l'éducation (professeurs, assistants d'éducation compris), de 183% pour le bien-être, le logement et autres travailleurs sociaux ou de 168% pour la santé.
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