Les régulateurs soupçonnent le géant du e-commerce d'avoir baissé sensiblement les prix de certains produits très prisés durant les mesures de confinement.
Amazon n'en finit plus d'être sous le feu des critiques et doit répondre de ses pratiques commerciales.
Amazon accusée d'imposer des prix trop bas durant le confinement
Alors que Jeff Bezos a récemment répondu aux nombreuses questions posées par les parlementaires américains, l'entreprise est visée par une autre enquête diligentée par les autorités allemandes.
« Nous enquêtons actuellement pour savoir si et comment Amazon influence la manière dont les commerçants fixent les prix sur le marché », explique Andreas Mundt, le président de l'Office fédéral des cartels qui règle les affaires de concurrence.
Amazon est soupçonnée d'avoir baissé drastiquement les prix de certains produits durant le confinement de la population comme les masques ou différentes marques de désinfectants.
Certains vendeurs tiers proposant leurs produits sur la plateforme se sont plaints d'avoir été bloqués par le e-marchand car ils pratiquaient des prix trop élevés. Amazon aurait pu ainsi faire valoir des prix plus attractifs que ses concurrents sur son deuxième marché mondial après les États-Unis.
Le e-marchand visé par plusieurs plaintes au cours des dernières années
Amazon réfute évidemment ses accusations. « Les partenaires d'Amazon fixent les prix de leurs propres produits dans notre magasin », explique un porte-parole de l'entreprise. Le e-commerçant ajoute que ces mesures ont été prises pour empêcher les vendeurs de gonfler leurs prix et de profiter de la situation sanitaire pour gonfler leurs chiffres d'affaires.
L'enquête n'en est qu'à ses prémices mais les conséquences pourraient être lourdes pour Amazon, qui risque une amende de plusieurs dizaines millions de dollars. En 2019, l'Allemagne avait déjà lancé une enquête contre l'entreprise américaine à propos de modifications de ses conditions imposées à ses fournisseurs. Un accord avait été conclu entre les deux parties pour éviter une action en justice.
En 2013, les régulateurs s'étaient penchés cette fois sur les pratiques commerciales du vendeur en ligne, accusé d'imposer à ses partenaires de proposer les prix les moins chers sur sa plateforme.
Source : Engadget