Le e-commerçant annonce, jeudi soir, sa volonté de prolonger la fermeture de ses centres de distribution de quelques jours, à l'arrêt depuis le 16 avril. L'entreprise indique aussi s'être pourvue en cassation.
Amazon n'a toujours pas l'intention de remettre en route ses entrepôts. Le géant américain, qui s'est vu refuser sa demande de chômage partiel pour ses salariés par le ministère du Travail cette semaine, ne veut toujours pas prendre de risque face à l'astreinte posée par la cour d'appel de Versailles, dans son arrêt du 24 avril dernier. Statut quo donc pour le moment.
Une prolongation de plusieurs jours réclamée par la direction
Les six centres de distribution d'Amazon, fermés depuis le 16 avril, pourraient rester portes closes jusqu'au mercredi 13 mai inclus, après l'annonce d'Amazon de ce jeudi 7 mai d'informer et de consulter le comité social et économique central de l'entreprise le lendemain, vendredi 8 mai, « pour évoquer le projet de prolongation de la suspension des opérations » des entrepôts.
Dans un communiqué de presse, Amazon indique que malgré un travail actif pour reprendre une activité normale dans l'intérêt de ses clients en France mais aussi de ses partenaires (TPE et PME) et collaborateurs et le fait que ses centres de distribution soient « sûrs », « l'astreinte, telle que précisée par la cour d'appel, nous oblige à envisager de poursuivre la suspension d'activité ».
Amazon se pourvoit en cassation
Le 24 avril, l'arrêt de la cour d'appel de Versailles a autorisé Amazon à livrer des produits issus de certaines catégories et rubriques, certes. Il oblige aussi l'entreprise à réaliser une évaluation des risques liés au coronavirus, ce à quoi Amazon indique avoir répond, pour ce dernier cas.
Mais c'est bien la menace de l'astreinte de 100 000 euros pour chaque infraction constatée qui rebute le e-commerçant, qui écrivait il y a quelques jours qu' « un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l'ordre de 0,1 %, pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine ».
Jeudi soir, Amazon a annoncé réitérer son « désaccord avec les récentes décisions de justice qui ont été prononcées ». Et l'entreprise de confirmer s'être pourvue en cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français.