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L'entreprise Amazon a été surprise en train de prospecter pour des recrues chargées de surveiller les sujets jugés « menaçant », allant des activistes anti-Amazon aux syndicats travaillant au sein de l'entreprise.

Les conditions de travail étant de plus en plus décriées chez le géant de la vente en ligne, celui-ci a jugé bon de pouvoir identifier les menaces venues de l'intérieur.

Les représentants du personnel perçus comme des menaces

Fin juillet et début septembre, Amazon a mis en ligne deux annonces de recrutement pour des analystes du renseignement pour surveiller les personnes ou groupes de gens pouvant chercher à nuire à l'entreprise.

Les missions de ces postes consistaient en la compilation de rapports de renseignements sur les sujets en question, et en la transmission des dossiers constitués aux équipes juridiques et à la direction de l'entreprise. En d'autres termes, Amazon chercherait à tuer dans l’œuf les nuisances à venir à son encontre.

Selon l'entreprise de Jeff Bezos, les personnes et groupes de personnes pouvant nuire à son bon fonctionnement seraient les groupes d'activistes, qui dénoncent souvent l'impact écologique et social d'Amazon, les dirigeants politiques qui lui sont hostiles, les terroristes, les forces de l'ordre, mais aussi les syndicats.

De quoi renforcer l'image d'une entreprise flirtant avec les limites de la légalité, qu'il s'agisse de conditions de travail, de monopole, ou encore de relations avec différents gouvernements.

Les offres d'emploi ont été retirées

Très souvent attaquée au sujet des conditions de travail mis en place au sein de ses entrepôts, aux antipodes de ce que vante Amazon dans ses publicités, l'entreprise semble donc vouloir museler ses opposants. Le plus étonnant ici est le choix opéré par Amazon de le faire au grand jour, sans passer par des sous-traitants, de façon plus discrète.

Notons que devant le début de tollé suscité par ces annonces, la direction d'Amazon a fait savoir que « l'offre d'emploi n'était pas une description précise du poste » et qu'elle avait été « corrigée depuis ». Lesdites offres ont finalement été totalement retirées.

Dans le radar de nombreuses autorités, il reste probable que l'entreprise recrute tout de même ces analystes, plus discrètement cette fois.

Source : ZDNet