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Amazon accepte de verser 5,8 millions de dollars (5,4 millions d'euros) à la Federal Trade Commission (FTC), agence américaine chargée de la protection des consommateurs, pour l'espionnage de certains clients détenteurs de caméras de surveillance Ring.

Amazon a fait l'acquisition de Ring en 2018, lui permettant d'accroître sa présence sur le marché des objets connectés et de la sécurité domestique.

Les employés de Ring s'en sont donné à cœur joie…

Elle en paye désormais le prix fort. Selon la FTC, Ring n'a pas mis en place de garde-fous efficaces pour empêcher ses employés et ses sous-traitants tiers d'accéder aux vidéos des caméras de surveillance de ses clients. Dans un cas, un employé de la firme a visionné « des milliers d'enregistrements vidéo » provenant d'utilisatrices qui « surveillaient les espaces intimes de leurs maisons », comme leurs chambres à coucher et leurs salles de bains.

Si la majorité des offenses ont eu lieu avant le rachat par Amazon, l'agence accuse le géant du e-commerce de ne pas avoir « mis en œuvre les mesures de base pour surveiller et détecter les accès inappropriés avant février 2019 ». Par conséquent, « elle n'a aucune idée du nombre de cas d'accès inappropriés aux données vidéo sensibles de ses clients qui se sont réellement produits ». Depuis, l'entreprise prend des dispositions pour éviter que cela ne se reproduise. Elle annonçait en 2020 le licenciement de quatre personnes pour avoir « regardé les vidéos des clients au-delà de la limite autorisée ».

En plus d'accepter de régler 5,8 millions de dollars pour régler l'affaire, Amazon est également contrainte de supprimer toutes les données et les algorithmes provenant des vidéos visionnées illégalement. Elle doit aussi créer un programme de sécurité et de protection de la vie privée interdisant à ses employés de regarder les vidéos de ses clients, sauf dans des circonstances spécifiques liées à l'application de la loi.

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Un autre litige avec Alexa

Amazon va également débourser 25 millions de dollars pour régler un autre litige relatif à la protection de la vie privée, concernant Alexa cette fois. La firme est accusée d'avoir violé la loi américaine sur la protection de la vie privée des enfants en conservant illégalement des milliers d'informations sur les mineurs par le biais de leurs profils avec l'assistant vocal.

Elle aurait gardé des informations vocales et de géolocalisation associées à ces jeunes utilisateurs pendant des années, tout en empêchant les parents d'exercer leur droit de les supprimer.

« Bien que nous ne soyons pas d'accord avec les allégations de la FTC et que nous nions avoir violé la loi, ce règlement résout l'affaire afin que nous puissions nous concentrer sur l'innovation au nom de nos clients », commente une porte-parole d'Amazon.

Sources : The Verge, CNBC