Le fabricant du Kindle passe à l'offensive sur la publicité mobile. Amazon vient de dévoiler sur son site dédié aux développeurs sa nouvelle API, Mobile Ads. Laquelle vient directement chasser sur les terres de Google AdMob. Rappelons qu'Amazon propulse ses tablettes à l'aide d'Android, qu'il a largement masqué derrière une surcouche très poussée. Mais qu'il a aussi lancé fin 2012 son App Shop, où il distribue les applications Android - ce pour quoi il reverse une commission à Google.
L'américain franchit un pas de plus en initiant sa propre régie publicitaire mobile. Qu'il n'hésite pas d'ailleurs à rendre disponible avec tous les appareils Android, au nez et à la barbe de Google. Encore dans sa version bêta, la plateforme se destine pour l'instant au marché américain. Quels sont les arguments de cette régie ? Pour Amazon, le principal atout de son offre réside dans les perspectives de monétisation pour les annonceurs, avec un coût pour mille effectif (eCPM) annoncé supérieur à la concurrence.
Cas clients à l'appui, l'américain publie les témoignages de « success stories » : « J'ai migré vers Amazon et mes revenus ont grimpé de 200% comparé aux autres régies publicitaires. Du coup, je privilégie désormais Amazon comme régie principale car les revenus que j'en tire ont véritablement dépassé mes espérances », vante l'un. « Cela a payé ! Nous avons boosté notre eCPM de 300% et doublé nos revenus », clame un autre.
Amazon propose aux développeurs de choisir Mobile Ads comme plateforme publicitaire par défaut. Et pour consolider son écosystème, l'américain leur impose de publier leurs applications sur l'App Shop s'ils veulent utiliser la régie. Afin d'augmenter la pertinence des affichages (bannières fixes et animées), Amazon compte bien mettre à profit ses compétences en matière de ciblage.