Paul Misener, le vice-président des relations publiques d'Amazon, se lasse d'attendre. Dans une lettre à la Fédération Américaine de l'Aviation (FAA), il affirme que le groupe devra délocaliser davantage ses recherches sur la livraison par drone en dehors des Etats-Unis. A moins que le régulateur ne donne rapidement l'autorisation au géant du e-commerce de tester ses appareils sur le sol américain.
« Sans approbation de nos tests aux Etats-Unis, nous serons contraints de déplacer encore plus nos activités de recherche et développement sur la livraison par drones à l'étranger », écrit Paul Misener dans le document, repéré par le Wall Street Journal. Amazon teste actuellement ses appareils en Inde, ainsi qu'au Royaume-Uni.
Si la FAA n'agit pas rapidement, les Etats-Unis risquent d'accéder au service de livraison par drones plus tard que les autres pays, indique le vice-président. Par ailleurs, ce dernier précise que le projet inclut la création d'emplois et des investissements qui passeront également sous le nez des Etats-Unis.
Amazon a demandé l'autorisation de tester ses drones dans plusieurs zones du pays au mois de juillet, mais n'a obtenu l'autorisation de le faire que dans l'Etat de Washington. Le géant du e-commerce attend toujours de pouvoir essayer ses appareils dans la zone de Seattle, notamment. Ce qui explique pourquoi il presse le régulateur dans ce document, qu'il a également transmis aux médias. Il ne s'agit que d'une menace, mais Amazon pourrait être tenté d'aller voir ailleurs.
Les drones commerciaux déjà présents en France
Dans l'hexagone, la loi autoriserait Amazon a réaliser ses tests. Les drones commerciaux et civils sont autorisés, mais sous conditions. Parmi les multiples obligations, il y a l'obtention des autorisations nécessaires au survol des zones souhaitées. Les appareils commerciaux doivent également être homologués par la Direction Générale de l'Aviation Civile, et les pilotes doivent disposer d'un diplôme d'ULM.Les drones civils sont également très encadrés. Cependant, la loi devrait s'assouplir. Selon Le Monde, l'utilisation de drones de loisirs devrait être officiellement autorisée en France dès 2015, en dehors des agglomérations, des endroits où des personnes se sont regroupées, et des zones d'exclusion comme les aéroports ou centrales nucléaires. Enfin, les prises de vues « accessoires au vol » et « non-commerciales » devraient être également autorisées.
Pour en savoir plus :