Plusieurs grands détaillants comme Ikea ou Amazon font l'objet d'une action en justice aux États-Unis concernant des brevets d'ampoules LED « filament ».
L'Université de Californie, située à Santa Barbara aux États-Unis, l'a mauvaise. L'établissement aux 20 000 étudiants annuels a assigné en justice plusieurs groupes majeurs de distribution, mardi 30 juillet, dont certains sont bien connus des Français. L'université américaine leur reproche d'avoir enfreint quatre brevets relatifs à des ampoules LED « filament », dont vous possédez peut-être un ou plusieurs exemplaires.
Des noms du e-commerce et de la grande distribution dans le viseur de l'établissement
Cinq distributeurs sont visés par ces poursuites. Le premier, Amazon, est connu de tous. Le second, Ikea, l'est aussi. Le recours cible également Wallmart et Target, géants de la grande distribution, et le groupe Bed Bath & Beyond, qui est un peu le Gifi américain. L'établissement a déposé une double plainte : l'une au civil devant un tribunal fédéral de Los Angeles et l'autre devant la Commission américaine du commerce international, directement à Washington.Dans le détail, l'Université accuse les cinq entreprises d'avoir violé plusieurs brevets et d'avoir procédé à de la contrefaçon s'agissant d'ampoules LED « filament », ces ampoules qui consomment 90 % d'énergie en moins et qui sont censées avoir une durée de vie bien plus importante que les ampoules traditionnelles. On peut aussi les retrouver avec les mots-clés « Edison » et « Vintage », notamment pour leur aspect rétro.
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L'université californienne veut conclure des accords de licence avec les distributeurs
Les brevets concernés sont liés à la « réinvention de l'ampoule électrique » par des chercheurs de l'université californienne, menée par le professeur Shuji Nakamura, co-lauréat du prix Nobel de physique en 2014 pour avoir contribué à la création des LED bleues de forte luminosité. Pour l'anecdote, celui qui a quitté le Japon pour les États-Unis en 1999 avait déjà remporté 147 millions d'euros en 2004 lors d'une bataille en justice contre son ancien employeur, Nichia, qui avait dégagé d'énormes profits de ses inventions en ne lui offrant que... 147 euros pour ces dernières.Dans le cas présent, l'Université de Californie réclame des dommages-intérêts aux différents distributeurs, sans en évoquer le montant. L'établissement veut également que soit mis en place un système de redevances et ainsi établir des accords de licence avec les commerçants. Mais ce n'est pas tout, puisqu'il demande à la Commission américaine du commerce internationale d'ouvrir une enquête fédérale sur le comportement des détaillants.
Source : Reuters