Amazon menace de licencier ses salariés critiquant sa politique environnementale

Benoît Théry
Publié le 06 janvier 2020 à 14h20
Amazon stock warehouse
© Shutterstock.com

Le collectif Amazon Employees For Climate Justice (AECJ) a rapporté avoir enregistré des menaces de licenciement du géant de l'e-commerce envers les employés ayant critiqué publiquement sa politique environnementale.

L'organisme s'est exprimé sur Twitter, affirmant que « certains travailleurs avaient reçu des e-mails menaçant de licenciement s'ils continuaient à remettre en cause la direction d'Amazon ».

La réponse d'Amazon à ses employés

Amazon s'est déjà engagée à combattre le changement climatique, son objectif étant de devenir neutre en carbone d'ici 2040.

Certains ont cependant critiqué ce plan (baptisé The Climate Pledge), l'AECJ appelant à avancer cette échéance à 2030, mais aussi à restreindre ses partenariats avec des compagnies génératrices de combustibles fossiles et à stopper le financement de personnalités climato-sceptiques.

Lorsque le plan de la neutralité carbone en 2040 a été annoncé, en septembre dernier, une lettre ouverte a été adressée à son P.D.-G., Jeff Bezos. Celle-ci est restée sans réponse, provoquant la grève de quelque 15 500 travailleurs d'Amazon. Certains d'entre eux ont rejoint la manifestation pour le climat, critiquant ouvertement leur employeur.


Pour le géant américain, la menace de sanctions n'est qu'une conséquence logique, et n'est pas une nouveauté. Le groupe a déclaré à la BBC : « Nous avons récemment mis à jour la politique et le processus d'approbation connexe pour faciliter la participation des employés à des activités externes telles que les discours, les entretiens avec les médias et l'utilisation du logo de l'entreprise ». Il poursuit : « Comme pour toute politique d'entreprise, les employés peuvent recevoir une notification de notre équipe RH si nous apprenons qu'une politique n'est pas respectée ». En d'autres termes, les critiques en dehors des réseaux internes à l'entreprise ne sont pas tolérées.

Source : BBC
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
Phoenamandre

à la limite du stalinisme

rha93

Oh ca va, ils ne leurs tirent pas dessus mdr

leulapin

Staline aurait un peu plus mis en danger les gens que juste les licencier, il ne faut pas exagérer. Et chez Staline la critique interne n’était pas possible non plus…

Par contre politique rh autoritaire, politique environnementale faux cul et attitude détruisant la liberté d’expression c’est certain.

obyoneone

depuis quand les esclaves peuvent s’exprimer librement ?

carinae

bah c’est sur que ça fiche un coup a l’image de marque de la boite. Mais ils ne sont plus a ça prés …

cirdan

Staline les aurait liquidés et ensuite licenciés.

Bibifokencalecon

Ce n’est pas parce qu’Amazon fait parti des GAFA qu’elle a une politique interne RH différente des autres entreprises vis à vis de ses employés. Si un salarié se montre vindicatif envers sa propre compagnie de manière récurrente / régulière, n’importe quelle entreprise finirait par notifier, avertir ou sanctionner le salarié en question.

saroyan77

Ah ces Ricains ils pensent toujours être partout chez eux et pensent pouvoir licencier sans motifs réelle et sérieux comme l’indique le code du travail. Depuis l’election de Macron beaucoup d’entreprise souhaiterait licencier pour un oui ou pour un non comme cela se passe au USa.

backsec

Un salarié (peut importe l’entreprise) critique son entreprise. Pas en interne, en public, et contribue ainsi à ternir l’image de son employeur grâce aux infos qu’il a constaté dans le cadre de ses fonctions.

A mon sens la sanction de licenciement, même si regrettable et dramatique, peut se justifier.

Urleur

il ya des lois française, c’est a amazon de se plier, pas le contraire.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles