Selon Bloomberg, Apple serait sur le point d'autoriser les boutiques d'applications rivales sur ses appareils, qui se conformeraient ainsi aux dernières réglementations européennes.
On peut dire, sans forcément tomber dans le sensationnel, que c'est une petite révolution. Apple se préparerait à autoriser les magasins d'applications tiers sur ses iPhone et iPad. Ce véritable changement profitera aux utilisateurs iOS de l'Union européenne qui auront donc le choix. Il devrait intervenir dans le courant de l'année prochaine.
L'Union européenne directement responsable de ce changement
Nous vous parlions récemment du fameux DMA, le Digital Markets Act, la nouvelle législation sur les marchés numériques en Europe entrée en vigueur le mois dernier. Apple, qui fait partie des grandes entreprises visées par cette réglementation, doit se conformer à de nouvelles obligations dans les prochains mois, dont celle qui consiste à ouvrir l'accès à des boutiques d'applications concurrentes. Cela signifie que les utilisateurs d'iPhone et d'iPad devraient bientôt avoir la possibilité de télécharger des applications ailleurs que sur la boutique de la firme de Cupertino, le fameux App Store.
Si la DMA est entré en vigueur le 1er novembre 2022, officiellement, les « contrôleurs d'accès » concernés ont jusqu'en mars 2024, grand maximum, pour appliquer les obligations. En théorie, les règles du Digital Markets Act sont censées commencer à s'appliquer dès le 2 mai 2023. Mais face à l'ampleur des règles imposées, l'UE tolère une certaine latence.
Un changement qui devrait intervenir avec l'arrivée d'iOS 17
Apple ne devrait pas pousser jusqu'à 2024 pour se mettre en conformité. Comme l'obligation de l'USB-C d'ailleurs, la société devrait s'y conformer dès 2023, avec la sortie de la série iPhone 15, alors qu'en théorie, le délai de l'Union européenne court jusqu'en 2024 (même si l'objectif prioritaire de la firme de Cupertino reste la charge sans-fil). En ce qui concerne l'autorisation des magasins d'applications concurrents, Apple devrait la rendre effective en même temps que la sortie d'iOS 17, attendue l'année prochaine.
Si la mesure est destinée à lutter contre la concurrence déloyale, le géant américain, qui prévoit d'ouvrir l'accès à d'autres boutiques dans l'UE uniquement (sans pour autant s'interdire de le faire ailleurs), grince un peu des dents, pour des questions de sécurité et de confidentialité. Mais le champ de sanctions du DMA étant particulièrement large, Apple semble préférer se conformer.
L'avenir nous dira rapidement si l'entreprise a prévu de respecter les autres obligations découlant des derniers textes européens. On pense notamment au recours à un système tiers de paiement qui pourrait lui causer un sérieux manque à gagner, au vu des 30 % de commission qu'elle prélève sur les achats effectués depuis l'App Store.
Source : Bloomberg