Apple userait-il de pratiques anti-concurrentielles pour imposer l'iPhone sur le marché au détriment de ses concurrents ? C'est ce chercherait à établir la Commission européenne, à en croire le Financial Times. Le quotidien économique et financier indique ainsi que Bruxelles aurait fait parvenir un questionnaire à plusieurs opérateurs européens afin d'en savoir plus sur les modalités de distribution et la politique de vente de l'iPhone.
L'autorité tenterait notamment d'établir si le numéro deux mondial des smartphones imposerait aux distributeurs un achat minimum de son terminal ou si, par exemple, il aurait un regard sur les budgets marketing et les accords passés par ses partenaires pour obtenir de meilleures conditions contractuelles que ses concurrents.
Le questionnaire de neuf pages laisse également entrevoir des interrogations sur la politique menée par Apple en matière de 4G. Bruxelles souhaiterait savoir si la marque à la pomme n'imposerait pas de très fortes restrictions en matière de 4G, en imposant aux opérateurs de tester lui même son terminal sur leur réseau avant d'envisager un accès pour les utilisateurs. Traditionnellement, cette tâche incombe aux opérateurs.
À ce stade, rien n'indique que la Commission européenne poussera plus loin son enquête. Mais l'envoi du questionnaire fait tout de même écho aux révélations du New York Times de mars dernier, assurant que des opérateurs avaient, sous couvert d'anonymat, fait état de pratiques anti-concurrentielles menées par Apple, contrats à l'appui. La Commission s'était toutefois montrée réservée, rappelant via l'un de ses porte-paroles que les fortes ventes des smartphones Samsung ainsi que la progression en termes de parts de marchés des terminaux Android laissaient supposer le maintient d'une concurrence significative.