Entre 600 et 700 euros en magasin pour l'iPhone 5c, de 700 à 900 euros pour le 5s. Les prix des derniers terminaux d'Apple sont connus depuis leur présentation le 10 septembre dernier. Et comme à l'accoutumée, le cabinet IHS iSuppli s'est lancé dans un démontage en règle de l'appareil, pour déterminer combien il en coûtait réellement à la firme de Cupertino, en termes d'assemblage et de composants. Et lever le voile sur les marges -souvent conséquentes- réalisées sur chacun des smartphones vendus.
Rappelons en premier lieu que l'analyse n'intègre pas les coûts de développement du produit, d'acheminement et de distribution, pas plus que les diverses taxes et impôts payés par Apple sur la vente de ses produits. Auxquels il faut encore ajouter d'éventuels frais de garanties ou de services inclus dans les terminaux.
Le rapport, publié ce mercredi, explique que le nouveau fleuron des terminaux de la marque à la pomme, dans sa version 16 Go, lui coûte 191 dollars, auxquels il faut encore ajouter 8 dollars par unité pour le coût d'assemblage. Pour la version 64 Go, le coût de fabrication total « grimpe » à 210 dollars.
Sur ce point, IHS relève des coûts presque identiques à ceux de l'iPhone 5 premier du nom, estimés par le cabinet à 205 dollars. Apple est donc parvenu à lancer de nouveaux iPhone, avec de nouveaux composants, et notamment sa nouvelle puce 64 bits, sans rogner sur ses marges.
26 dollars d'écart entre le 5s et le 5c en 16 Go
Le cabinet s'est aussi lancé dans le même comparatif avec l'iPhone 5c, dont les coûts de fabrication et d'assemblage ne diffèrent pas vraiment de ceux du 5s. Il faut alors compter 7 dollars pour l'assemblage du terminal, alors que les coûts des composants varient de 166 à 176 dollars selon les versions (16 ou 32 Go).
IHS s'étonne de ce faible écart, de 26 dollars pour les versions 16 Go. « Je dirais que les deux téléphones sont presque identiques, sauf que le 5s dispose du capteur d'empreinte digitale, du processeur A7 et de puces mémoires parmi les plus récentes moins consommatrices d'énergie. Au-delà de ça, ils sont fondamentalement les mêmes », explique l'un de ses responsables. Reste à savoir, si Apple avait réellement voulu offrir à ses clients un iPhone low-cost, ou au moins à un prix plus bas, dans quelle mesure il aurait pu rogner sur ses marges.
IHS s'attarde sur cette fameuse puce A7, et les apports réels qui en découlent pour l'iPhone. Pour lui, ce choix est en grande partie motivé « par la nécessité d'une plus grande puissance de calcul pour s'assurer que le lecteur d'empreinte digitale du smartphone fonctionne rapidement et en toute transparence ».
Un revirement qui serait avant tout stratégique et tourné vers l'avenir, « pour préparer le terrain » et utiliser la puce 64 bits « dans les prochains produits Apple, y compris les nouveaux modèles d'iPad, d'Apple TV ainsi que les ordinateurs MacBook Air ». Cette puce, produite par le concurrent Samsung, coûte 19 dollars à la pomme, estime IHS, soit 3 dollars de plus que la puce A6.
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