Le constructeur placerait ses propres services en première position, à partir de certains mots-clés spécifiques. Apple assure du contraire et indique que son algorithme est neutre et ouvert à la concurrence.
Le Wall Street Journal a mené de nombreux tests pour déterminer si, oui ou non, Apple favorisait ses propres applications sur l'App Store. Plus de 600 recherches ont ainsi été effectuées, avec des mots clés précis relatifs à 40 logiciels développés par la marque à la Pomme.
Le constructeur mettrait en avant ses services à abonnement pour contrer la concurrence
Pour les recherches d'applications, à partir du terme « GPS », par exemple, pour trouver une application de cartographie, le journal avance que 60% des requêtes renvoient, en premier lieu, vers une application Apple. Le chiffre grimpe même à 95% lorsque la recherche concerne un service payant qu'Apple propose, comme Apple Music ou Apple Livres.Or, quand on sait que 65% des applications sont téléchargées à la suite d'une recherche sur l'App Store, on peut comprendre que les éditeurs tiers soient particulièrement mécontents de cette situation.
Apple rejette ces accusations et dément tout favoritisme
Apple conteste évidemment ces résultats. Le constructeur indique avoir procédé à ses propres tests en interne et que, dans de nombreux cas, ses applications n'arrivaient pas dans les premières positions.Apple n'a pas voulu dévoiler la formule de son algorithme de recherche, mais a donné quelques indications sur son fonctionnement. La firme utilise 42 critères pour établir un classement, et quatre d'entre eux seraient particulièrement pris en compte : le nombre de téléchargements, le classement, la pertinence et le « comportement de l'utilisateur », soit le ratio entre le nombre de recherches d'une application spécifique et le nombre de ses téléchargements.
Les commentaires auraient également une grande importance dans la position de recherche mais Apple ne permet pas de donner son avis sur ses propres applications. Le constructeur ne donne comme explication que la popularité de ses logiciels pré-installés sur les terminaux et assure que les règles de l'App Store sont les mêmes pour tout le monde.
C'est en tout cas une nouvelle information qui ne jouera pas en la faveur du constructeur, accusé par plusieurs entreprises de pratiques anti-concurrentielles et d'abus de position dominante sur sa plateforme applicative.
Source : Wall Street Journal