iFixit a profité du week-end pour publier une vidéo de démontage de l'ASUS ROG Ally. L'occasion de découvrir les entrailles de la console portable, mais aussi de constater qu'elle profite d'un potentiel de réparabilité supérieur à celui de son principal concurrent : le Steam Deck.
C'est en effet ce que nous confirment les experts du site spécialisé américain. Leur démontage nous permet notamment de constater que l'accès aux composants est plus facile sur la console du constructeur taïwanais que sur celle de Valve. Pour ouvrir la coque, il suffit en effet de retirer six petites vis cruciforme, puis de déclipser doucement la plaque arrière. Une opération aisée.
Une conception modulaire…
Étonnamment, ASUS veut néanmoins dissuader les utilisateurs de poursuivre le démontage de sa ROG Ally en apposant des stickers de garantie un peu partout. Un point que certains utilisateurs devront prendre en compte. Cela étant, la conception de la console est globalement très modulaire. Les composants peuvent donc être désassemblés assez rapidement et certaines réparations basiques sont donc à portée de la majorité des utilisateurs disposant d'un tournevis de précision et d'un peu de patience.
Contrairement à celle du Steam Deck (solidement collée), la batterie de 40 wattheures de la ROG Ally peut ainsi être retirée facilement, au même titre que le SSD M.2 installé à l'intérieur de son châssis. Changer ce dernier est possible en quelques minutes afin de passer sur une capacité de stockage supérieure à moindres frais, par exemple. Un excellent point. Même démarche pour les sticks et les moteurs de vibration, qui peuvent être démontés sans difficulté particulière. Et surtout : les remplacer ne nécessite pas de changer quoi que ce soit d'autre, puisqu'ils sont installés chacun sur des modules indépendants de la carte mère.
Attention par contre, la technologie de sticks utilisée par ASUS est la même que celle des Nintendo Switch… ce qui n'est pas bon signe pour leur durabilité. Heureusement, il sera toujours possible de les remplacer en cas de problème.
… mais ASUS néglige (pour l'instant) un point important
Le système de dissipation se retire lui aussi sans encombre, et l'on découvre que les deux ventilateurs de la ROG Ally sont indépendants l'un de l'autre, ce qui permettra de les remplacer individuellement s'ils venaient à devenir bruyants. Sans surprise, la mémoire vive (LPDDR5) est par contre soudée à la carte mère.
À l'inverse, les haut-parleurs sont vissés à la coque (et donc retirables), et le capteur d'empreintes digitales est lui aussi modulaire. Il suffit en effet de débloquer la nappe qui le relie à la carte mère et de le déclipser pour pouvoir le retirer. Dans la même veine, les éléments RGB installés au niveau des sticks peuvent eux aussi être remplacés, au besoin, en quelques tours de vis.
L'écran 1080p / 120 hertz de la ROG Ally est en revanche particulièrement difficile à retirer, ce dernier étant solidement collé au châssis. Le remplacer pourrait donc conduire à l'endommager, surtout si vous manquez de minutie. Autre motif de mécontentement : pour l'instant, ASUS ne propose pas de pièces détachées officielles pour sa console portable, contrairement au Steam Deck grâce à un partenariat… avec iFixit (ça ne s'invente pas).
Source : Engadget