Le groupement de protection des droits de l'Homme vient d'apporter de nouveaux arguments à l'encontre de la firme Cisco. Human Rights Watch a en effet ajouté au dossier d'accusation contre Cisco un document PowerPoint destiné aux autorités chinoises. Dans ce document, la firme se targue de pouvoir littéralement « reconnaître jusqu'à 90 % des photographies des Falun Gong » à travers le trafic e-mail.
Le New-York Times précise qu'une base de données contenant des informations sur certains citoyens chinois soupçonnés aurait été utilisée par la firme. Cette base aurait été connectée à un système de surveillance informatique destiné à filtrer et à récupérer les contenus que le gouvernement de Pékin juge « sensibles ».
Pour rappel, depuis plusieurs mois, des sociétés (dont Cisco) sont accusées d'avoir aidé le gouvernement chinois dans sa répression contre un groupe religieux baptisé Falun Gong. Ce mouvement est soupçonné par le pouvoir central de Pékin d'abriter de nombreux opposants et cyber-dissidents. De son côté, la firme a toujours nié toute responsabilité, estimant qu'elle n'offrait pas de solutions de personnalisation de ses équipements et ne faisait donc que vendre du matériel.
Human Rights apporte donc de nouveaux arguments dans un procès ouvert en mai dernier, le droit américain permettant de poursuivre une société suspectée d'avoir favorisé la violation de droits fondamentaux à l'étranger. C'est désormais au tour de la justice de vérifier l'authenticité des documents apportés par l'ONG.