Accusée une nouvelle fois de manque de transparence et de collecte illégale de données utilisateurs, Google a accepté de payer 391 millions de dollars à 40 États américains pour mettre fin à ce procès hors norme.
Sale période pour les géants américains de la tech. Alors que chaque jour ou presque de nouvelles entreprises de la tech annoncent des milliers de licenciements, l'Europe et les États-Unis n'ont pas l'intention pour autant de leur lâcher la veste sur la question des données utilisateurs. Ces dernières années nous avaient plus habitués à voir l'Union européenne infliger des amendes records à ces grands groupes, mais c'est cette fois-ci une coalition d'États américains qui a fait plier Google.
Un procès à l'ampleur inédite
Si le montant de l'amende est remarquable en soi, c'est du côté de l'accusation qu'il faut chercher l'exceptionnel dans ce procès. En effet, pas moins de 40 États américains se sont ligués contre Google, accusant la filiale d'Alphabet d'être volontairement opaque dans sa manière de collecter et de gérer les données utilisateurs. Difficile cependant pour eux d'agir autrement, puisqu'il n'existe à l'heure actuelle toujours pas de loi fédérale sur la question.
En acceptant de régler cette amende de près de 400 millions de dollars, Google s'évite un procès qui aurait pu mettre en lumière certaines de ses pratiques. De son côté, le groupe a déclaré par l'intermédiaire de l'un de ses porte-parole que l'enquête qui le visait était basée sur « des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a plusieurs années ».
Quelles conséquences pour Google ?
Quoi qu'en dise ce porte-parole, le procès portait pourtant sur des pratiques très actuelles touchant l'entreprise, et que la justice somme de changer. À commencer par cette fâcheuse tendance qu'a le groupe californien à induire ses utilisateurs en erreur, en leur laissant délibérément penser qu'il ne collecte pas leurs informations personnelles dans certaines situations, contre toute évidence. Sont ici visé la navigation privée, qui n'a de privée que le nom, ou la géolocalisation des utilisateurs d'Android, qui continue de les traquer même lorsqu'elle est désactivée.
Enfin, les juges demandent à Google de créer des moyens plus simples et accessibles pour les utilisateurs de contrôler les informations personnelles collectées sur eux, et surtout de limiter l'utilisation que l'entreprise fait des données de géolocalisation de ses utilisateurs.
Sources : Bleeping Computer, Frenchweb