Rupert Murdoch est un habitué des déclarations chocs, et il est aussi de notoriété publique qu'il ne porte pas Google dans son cœur - il avait accusé la firme de Moutain View de faire beaucoup de profits en agrégeant les flux de sites de presse en 2010. Et depuis que le magnat de la presse a rejoint Twitter, les déclarations fusent au quotidien. L'une de ces dernières déclarations en date concerne justement Google, que Murdoch qualifie de « chef des pirates » en raison de son opposition au projet de loi SOPA.
Piracy leader is Google who streams movies free, sells advts around them.No wonder pouring millions into lobbying.
— Rupert Murdoch(@rupertmurdoch) Janvier 14, 2012
« Le chef des pirates est Google, qui diffuse des films gratuitement en streaming, et vend de la publicité autour de ça. Ce n'est pas étonnant qu'il dépense autant d'argent en lobbying » ironise-t-il sur la plateforme de microblogging.
En clair, Rupert Murdoch accuse Google de ne pas adhérer au projet SOPA pour ne pas perdre d'argent via les gains publicitaires. Mais son discours ne s'arrête pas là, et se prolonge par une critique du président des USA : « Obama a pactisé avec les trésoriers de la Silicon Valley, qui menacent tous les créateurs de logiciels avec le piratage, du vol pur et simple » ajoute-il.
Des déclarations qui n'ont pas laissé Google de marbre : un porte-parole a déclaré ce week-end que ces propos étaient « tout simplement absurdes ». « L'année dernière, nous avons supprimé 5 millions de pages de contenus illégaux de nos résultats de recherche, et investi plus de 60 millions de dollars dans la lutte contre la mauvais publicité. Comme beaucoup d'entreprises de hautes technologies, nous pensons qu'il existe des moyens intelligents et ciblés pour stopper la propagation des sites voyous sans demander aux sociétés américaines de censurer le Net. » Google, comme d'autres sites tels Wikipédia ou Reddit, envisagerait un blackout temporaire pour protester contre le SOPA.