SOPA : les conseillers du président Obama critiquent la loi

Olivier Robillart
Publié le 16 janvier 2012 à 09h09
Trois conseillers proches du président Barack Obama viennent de critiquer le projet de loi visant à lutter contre le téléchargement illégal, le SOPA. Ces responsables du numérique soulignent qu'ils ne soutiendront pas cette législation.

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Victoria Espinel (coordinatrice responsable de la Propriété intellectuelle), Aneesh Chopra (directeur associé chargé de la Technologie auprès du président Obama) et Howard Schmidt (assistant spécial chargé de la cybersécurité) signent une critique contre le projet de loi baptisé SOPA actuellement en discussion au Congrès américain.

Dans une note, les responsables rappellent que le téléchargement illégal « provenant de sites étrangers est un problème sérieux qui demande une réponse législative sérieuse. Toutefois, nous ne soutiendrons pas une loi qui conduirait à réduire la liberté d'expression, accroîtrait les risques de cybersécurité ou aurait pour conséquence de ralentir le dynamisme d'Internet. »

Ils rappellent donc qu'une loi visant à lutter contre le piratage est nécessaire mais que ses conséquences doivent être clairement étudiées. Ces haut-responsables ajoutent que la loi SOPA ne devrait viser que les sites américains couverts par la loi du pays. De même, cette législation proposée au vote ne devrait pas non plus « modifier l'architecture technique d'Internet via une manipulation du DNS », précisent-il.

Pour rappel,le projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act) ainsi que l'IP-Act visent à instituer une architecture responsabilisant l'ensemble des services qui gravitent autour de ces plate-formes de streaming. Le dispositif actuellement discuté par les élus américains promet d'élargir les réquisitions des ayants droit à l'encontre des moteurs de recherche, des annonceurs publicitaires et des sociétés de paiement afin de bloquer ledit service s'il est suspecté de mettre en ligne des contenus sans aucune permission.

Certaines plate-formes comme Wikipedia et Reddit ont déjà affirmé leur opposition à la loi en menaçant de fermer temporairement leurs portes en signe de protestation. Outre cette critique, les géants du Web Google, Yahoo, eBay ou bien encore l'Electronic Frontier Foundation (EFF) ont également affirmé qu'ils ne soutiendront pas le texte. Certaines d'entre elles ont même menacé d'arrêter leur représentation au sein de la Chambre américaine du commerce.
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