La Federal Trade Commission a annoncé jeudi la signature d'un accord avec Google, selon les termes duquel le moteur de recherche accepte de s'acquitter d'une amende de 22,5 millions de dollars, et s'engage à désactiver tous les cookies publicitaires qui n'auraient pas été installés dans les règles chez les internautes américains.
Dans sa plainte, la FTC accusait Google d'avoir sciemment contourné les réglages par défaut du navigateur Safari, afin d'augmenter ses capacités de ciblage. Le navigateur d'Apple est en effet réglé pour n'accepter que les cookies qui proviennent des sites visités par l'utilisateur. Ceux qui sont associés aux bannières publicitaires sont normalement rejetés, dans la mesure où ils proviennent d'un domaine différent.
Google est accusé d'avoir diffusé des cookies par l'intermédiaire des bannières du réseau Doubleclick tout en laissant entendre aux utilisateurs, via ses pages d'aide, qu'ils étaient protégés grâce aux réglages par défaut de Safari (voir notre article de février pour de plus amples explications sur ce que sont les cookies et les reproches formulés à l'encontre de Google).
Pour la FTC, la pratique est d'autant plus condamnable que Google est membre de la Network Advertising Initiative, un groupement de régies publicitaires dont les membres s'engagent, entre autres choses, à la transparence vis à vis de leurs utilisateurs.
Le montant record de l'amende est quant à lui motivé par ce que la FTC considère comme la violation d'un accord précédemment passé avec Google. En 2010, il était reproché au moteur d'avoir automatiquement invité les contacts Gmail des internautes utilisant le défunt Google Buzz à rejoindre le service. Épinglé, Google avait alors été condamné à une amende de 8,5 millions de dollars, et avait dû prendre l'engagement de ne plus entretenir le flou autour du traitement appliqué aux informations personnelles des internautes concernés.