Des études d'usages pourraient être ensuite menées afin de connaître les habitudes des internautes en matière de consultation de tels sites. Sur cette base, un droit voisin ouvrant à rémunération serait donc constitué, profitable pour les éditeurs mais a priori couteux pour Google qui, certes produit un service apportant une valeur ajoutée, mais ne paie rien pour indexer des contenus qu'il ne produit pas.
Selon The Quartz, Eric Schmidt se rendra donc à Paris afin qu'il puisse trouver un accord avec les éditeurs sur cette épineuse question. Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique précise d'ailleurs au site qu'elle espère qu'un consensus soit atteint entre les deux parties. Elle ajoute : « ce que je suggère et ce que je vais suggérer à Google et aux éditeurs est qu'ils commencent à négocier afin qu'ils entament des discussions pour, peut-être dans trois mois, obtenir un accord sur une base négociée ».
Pour l'instant, Google a montré son opposition au projet. En septembre dernier, la firme adressait même un communiqué afin de préciser que ce système « aboutirait à limiter l'accès à l'information ainsi qu'à freiner l'innovation, facteur pourtant clé pour les éditeurs de presse pour toucher de nouvelles audiences et bénéficier de nouvelles opportunités de revenus en ligne ». A moins qu'une implantation forte de Google en France ne soit mise dans la balance, il risque donc d'être difficile de faire bouger les positions d'autant que les éditeurs français, allemands et italiens font désormais front commun afin d'imposer ce système de taxation.