En fin de semaine dernière, Eric Schmidt, le patron de Google, annonçait depuis l'Elysée qu'un accord avait été signé avec des représentants d'une partie de la presse générale en ligne. Suite à des négociations tripartites avec le gouvernement, le responsable expliquait que Google financerait seul un fonds de 60 millions d'euros.
Ce fonds doit ainsi servir à soutenir une partie de la presse afin qu'elle puisse adopter de nouvelles stratégies. Dans un second temps, Google indiquait également qu'il entendait renforcer ses relations avec les éditeurs afin qu'ils utilisent ses technologies en matière de publicité.
Pour le Conseil européen des éditeurs de presse (EPC), cette situation devrait être généralisée à l'ensemble des acteurs européens. Interrogé par Reuters, un responsable de l'organisme invite le moteur de recherche à « poursuivre son esprit d'ouverture afin de négocier et discuter dans d'autres pays. La situation est très mauvaise pour les groupes de médias en Europe. Cette utilisation de liens par Google est effectuée sans l'autorisation des détenteurs des droits ou sans paiement en retour. Tous les agrégateurs comme Google devraient donc payer ».
Si en France et en Belgique des accords ont été en effet signés, la situation reste bloquée en Allemagne, au Portugal ainsi qu'en Suisse. Les éditeurs menacent la firme d'instaurer un droit voisin pour chaque contenu de presse référencé par le moteur de recherche.