Depuis plusieurs mois, des projets de règlement sont en négociations entre d'un côté Google et son moteur de recherche, et de l'autre les éditeurs de presse en ligne. Au milieu, les autorités publiques arbitrent le débat portant sur la mise en place d'une sorte de droit voisin ouvrant droit à une rémunération pour un contenu publié et référencé par Google.
Alors que le projet de loi passe devant le Parlement allemand et qu'un médiateur est actuellement chargé de recueillir les propositions de chacun en France, deux nouveaux groupements d'éditeurs viennent de rejoindre les rangs des opposants au moteur de recherche américain.
L'AFP précise ainsi que les éditeurs de presse portugais et suisses souhaitent également que Google infléchisse sa position et verse une rémunération pour les contenus qu'il référence. Au Portugal, l'association professionnelle Apimprensa invite le gouvernement et le pouvoir législatif à intervenir en leur faveur.
Le son de cloche est identique en Suisse puisque les groupements Médias Suisses, Schweizer Medien et Stampa Svizzera formulent la même demande de mise en place d'un droit voisin. Au total, les éditeurs de 5 pays se sont exprimés sur cette question en défaveur du moteur de recherche américain.
De son côté, Google a toujours affiché son opposition à cette série de mesures et les qualifiant de néfaste tout en rappelant qu'il n'hébergeait aucun contenu. En Allemagne, la firme a même décidé de passer à l'offensive via une opération baptisée « Défendez votre Web ».
En France, l'Elysée vient de rappeler que si le médiateur ne parvenait pas à dégager une troisième voie commune à l'ensemble des acteurs du secteur, il « proposera au Parlement de légiférer, en vue de créer un mécanisme de rémunération équitable au bénéfice des organismes de presse ».