Google semble tout juste se défaire des accusations de pratiques anticoncurrentielles de l'Union européenne que la firme se voit sous le coup d'une nouvelle enquête au Brésil, sur le même fondement, faisait savoir Reuters vendredi.
Le lieu du champ de bataille n'est pas anodin, puisque le Brésil connaît un dynamisme presque unique sur le marché de l'Internet, comme l'explique le Financial Times. Un pays dans lequel Google peut se targuer « d'une part de marché de 99% » sur la recherche en ligne, expliquait le régulateur brésilien.
Face à la menace, Google a d'ores et déjà promis de jouer profil bas et de coopérer avec les autorités pour répondre à leurs préoccupations. Tout en rappelant que de nombreux tribunaux et gouvernements se sont déjà penchés sur la question sans relever de pratique anticoncurrentielle.
Deux plaintes ont en réalité été déposées, reprenant les mêmes arguments que dans le cadre des investigations européennes. C'est un nouveau front qui s'est engagé dans la bataille de la recherche en ligne. Microsoft fait partie des plaignants. Le fondateur de Bing reproche à son concurrent d'imposer des restrictions aux annonceurs, qui les empêchent de mettre en place une campagne publicitaire identique sur plusieurs moteurs de recherche, selon le principe du « multi-homing ».
Google promet de coopérer
Concrètement, les accusations portent sur le fait que moteur de recherche n'autorise pas le partage d'informations vers des solutions concurrentes, permettant de diffuser plus rapidement et efficacement des campagnes publicitaires sur Internet. Pour le régulateur, ses freins témoignent de la volonté de Google de décourager les annonceurs, pour que ceux-ci ne développent leurs campagnes que sur ses plateformes.
Le deuxième volet de cette affaire, comme en Europe, porte sur le commerce en ligne, sur lequel Google est présent avec son service Google Shopping. E-Commerce Media Group, propriétaire des sites Buscapé et Bondfaro, considère que la firme de Mountain View privilégie ses propres services jusque dans ses pages de résultats non-publicitaires.
Le régulateur souhaite ainsi se pencher sur la place accordée à la recherche organique face aux affichages parrainés. D'autres accusations portent également sur des restrictions imposées quant à l'usage de certaines photos de produits par les services tiers, comparativement aux pratiques de Google. Enfin, ils soupçonnent Google d'exploiter des avis clients de ses sites Internet.