Il y a un an jour pour jour, la Cour de justice de l'Union européenne rendait un arrêt instaurant la notion de droit à l'oubli numérique. Depuis, les internautes peuvent demander aux moteurs de recherche, Google notamment, le retrait de certains contenus qui apparaissent dans la liste de résultats. Reputation VIP, une société spécialisée dans l'e-réputation des marques, a dressé un bilan des demandes faites en une année.
Après un pic de 1 500 demandes par jour durant les trois premiers mois, Google a reçu ensuite une moyenne de 500 réclamations quotidiennes. Un exercice délicat pour le moteur de recherche, qui doit parfois traiter des sujets à cheval entre protection de la vie privée et droit à l'information du public. Malgré tout, Google est parvenu à abaisser le temps de traitement des demandes, de 56 jours au début, à 16 jours au mois de mars.
Mais il est une statistique qui a augmenté : le taux de refus, proche depuis le début de l'année de 70 %. Plus d'un quart de ces refus concerne une demande relative à sa vie professionnelle, ce qui laisse supposer que « les entreprises sont donc de plus en plus concernées par leur image sur Google », souligne, non par hasard, l'auteur de l'étude, qui vend des prestations aux entreprises sur ce sujet... Mais lorsqu'on regarde la nature des demandes, la réputation pèse peu (11,2 %), comparé à l'atteinte à la vie privée, qui atteint 58,7 %.
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Source: Réputation VIP, et son outil de requête Forget Me lancé le 24 juin 2014, et 61 753 URL envoyées à Google.
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