Suite à une vaste restructuration interne présentée au mois de juillet, la société Google est devenue une filiale du groupe Alphabet. Quelques mois plus tôt, au printemps, la Commission européenne avait annoncé l'ouverture d'une enquête de cinq ans sur la société californienne. Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, affirme que les investigations sont loin d'être terminées.
Bruxelles a officiellement ouvert deux enquêtes portant sur le marché des comparateurs de prix ainsi que sur le système mobile Android. Mais selon Mme Vestager, d'autres filiales du groupe Alphabet seront également scrutées. C'est par exemple le cas des services de cartographie, de voyages ou les dispositifs publicitaires.
« Je ne considère pas ce cas comme une seule affaire Google mais littéralement comme plusieurs investigations et différentes affaires », affirme la Commissaire, avant d'ajouter : « (ces dossiers) ont le nom Google en commun mais à part ça ils sont très différents ».
Pour Google, les propos de Mme Vestager s'apparentent donc à une menace. La Commissaire pourrait également tenter de faire pression sur la société pour clôturer le plus rapidement possible les deux enquêtes en cours et pour que Google accepte d'emblée de se soumettre aux futures propositions de la Commission européenne. Or, en ce qui concerne l'affaire portant sur les comparateurs de prix, Google a récemment répondu aux accusations afin de contester ces dernières. Autant dire que les échanges risquent d'être longs dans ce nouveau feuilleton.