Les deux géants du numérique n'ont pas lésiné sur les moyens pour renforcer leur lobbying politique, en dépensant des sommes record.
Le lobbying politique de Google et Facebook s'est opéré auprès du Congrès, des agences fédérales américaines mais aussi de la Maison-Blanche. Les parlementaires et l'administration Trump ont imposé de nouvelles réglementations en matière de politique antitrust et de protection de la vie privée, de façon à pouvoir réduire l'impact des géants du numérique (Amazon, Google, Facebook).
Google, Facebook et Microsoft ont dépensé plus en 2018
Dans un rapport déposé au Congrès américain, la filiale du groupe Alphabet, Google, a révélé mardi 22 janvier avoir dépensé 21,2 millions de dollars (soit 18,66 millions d'euros) en lobbying politique, rien que pour l'année 2018. Un record. Le précédent remontant à 2012, année de la réélection de Barack Obama à la présidence du pays, et où la firme de Moutain View avait dépensé 18,22 millions de dollars.Facebook a de son côté déboursé 12,62 millions de dollars (11,10 millions d'euros) l'an passé, contre 11,51 millions de dollars en 2017. Microsoft frôle la barre des 10 millions de dollars de dépenses en 2018 (9,52 millions de dollars, soit 8,38 millions d'euros),
Google discute de législation, Facebook de vote
Google a notamment révélé avoir discuté, au cours du dernier trimestre, de la technologie de recherche, de la réforme de la justice pénale et de la réforme fiscale internationale avec les régulateurs américains. La firme de Moutain View a par ailleurs réfuté les accusations selon lesquelles elle étoufferait la concurrence sur son moteur de recherche, et soutenu l'idée d'une réglementation nationale sur la protection de la vie privée.Facebook a évoqué l'intégrité électorale avec les régulateurs. Le dossier déposé au Congrès indique que la société de Mark Zuckerberg a fait pression sur la Federal Trade Commission (FTC), qui enquête actuellement sur les agissements de Facebook en matière de sécurité des données.