Depuis septembre dernier, une vaste enquête antitrust vise le géant américain Google.
D'après CNBC, des personnes proches du dossier auraient déclaré que cette enquête est en train de s'étendre. Jusque-là, elle avait essentiellement concerné les activités publicitaires du groupe.
Gain en importance
Désormais, l'enquête vise les services Android et les sociétés de recherche de Google. Elle est menée par 50 procureurs généraux, qui sont les représentants de 48 États américains, du territoire de Porto Rico et de la ville de Washington D.C. L'un des directeurs de l'enquête, le procureur général du Texas Ken Paxton, avait souligné en septembre ce qu'il estime être un abus de Google sur le marché de la publicité et de l'utilisation des données personnelles. Selon CNBC, il aurait affirmé dans une interview récente sa volonté d'étendre le champ de l'enquête aux recherches du groupe et à ses activités Android. Un secteur sur lequel Google a déjà été condamnée en octobre 2018 pour abus de position dominante.Les procureurs généraux doivent rédiger des assignations à comparaître devant apporter de nouvelles preuves de ces abus. Dans son article, la CNBC explique : « Les États peuvent aller plus loin dans les enquêtes antitrust que les régulateurs fédéraux, car ils ont moins de contraintes vis-à-vis du lobbying et de la politique de Washington ». Il ajoute : « La maison-mère de Google, Alphabet, affiche une capitalisation de plus de 900 milliards de dollars, faisant d'elle l'une des sociétés les plus importantes au monde. Ses services étant en grande partie gratuits pour l'utilisateur, il peut être difficile de prouver des violations des lois antitrust, qui se traduisent d'abord sur les prix pratiqués ».
Google craint les indiscrétions
Ce n'est pas la première fois que le géant américain est confrontée à des enquêtes antitrust. Outre l'amende infligée en 2018 (pour laquelle Google a fait appel), le groupe fait aussi l'objet d'une enquête suite à la mise en place de son protocole Internet DoH.Bloomberg affirmait en juin dernier que les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) étaient parés à faire face à de telles enquêtes. Selon le site, les quatre géants se seraient d'ores et déjà dotés d'importants moyens humains et financiers.
Sans émettre de commentaires, Google a déjà réagi aux assignations à comparaître formulées par l'État du Texas, demandant la protection de données que la société juge confidentielles. Elle a déclaré craindre que des acteurs de l'affaire ne soient liés à Microsoft, et qu'ils utilisent l'enquête pour fournir ces informations à ses concurrents.
Source : CNBC