Courant août, HP avait surpris les marchés en annonçant la fin de sa division mobile ainsi que la possible cession de la branche en charge de l'activité PC de la marque, baptisée Personal Systems Group (PSG). Cette dernière option, à l'étude depuis la rentrée, n'a finalement pas été retenue.
Meg Whitman, nouvelle patronne du groupe, l'a confirmé jeudi soir dans un communiqué : « HP a objectivement évalué les impacts stratégiques, financiers et opérationnels découlant d'une séparation de la branche PSG. Il est clair, après analyse, que la garder au sein de HP est la bonne décision pour les clients et partenaires, pour les actionnaires et pour les employés (du groupe) », déclare-t-elle.
Jusqu'ici, la piste qui semblait avoir les faveurs de la direction de HP consistait en une scission des activités PC de celles du reste du groupe (spin-off) plutôt qu'en une cession pure et simple. il a finalement été jugé que l'opération se révélerait préjudiciable, principalement sur le plan financier. Le coût de la scission aurait ainsi été estimé à 1,5 milliard de dollars en interne, alors que les synergies permises par la proximité de l'activité PC avec celle d'autres segments comme les serveurs ou l'impression représenteraient jusqu'à un milliard de dollars par an.
Outre ces bénéfices opérationnels, HP perdrait en cas de séparation les bénéfices en termes d'image que représente la position de numéro un mondial du marché des PC... sans parler d'un volume d'affaires estimé par le fabricant à 40,7 milliards de dollars sur l'année fiscale 2010.
Ce revirement de situation est un nouveau désaveu pour Leo Apotheker, récemment débarqué au profit de Meg Whitman (ex eBay), qui souhaitait repositionner HP comme un leader du marché des services en tirant un trait sur cette activité historique. Aucune allusion n'a pour l'instant été faite quant à un éventuel retour sur le marché des tablettes tactiles, ou à l'avenir de WebOS.