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Depuis peu, HP distribue un nouveau casque de réalité virtuelle, le Reverb G2 qui doit lui permettre de concurrencer les ténors du secteur et de corriger les erreurs de jeunesse de son prédécesseur. Un casque onéreux qui justifie son prix avec une définition d’image sensiblement supérieure à ce que propose la concurrence… mais est-ce bien nécessaire ?

8 /10
HP Reverb G2
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Effet de grille presque inexistant
  • Une image éclatante, fine, précise
  • Jamais les textes n'ont été aussi lisibles
  • Confort général de bonne facture
  • Écouteurs très réussis
  • Très bonne longueur de câble
  • Configuration plutôt simple...
Les moins
  • Grosse configuration pour profiter du 4 320 x 2 160
  • Contrôleurs imposants, mais pas si précis
  • Câble un peu raide, pas de molette serrage
  • Bien plus coûteux qu'un Oculus Quest 2
  • ... mais portail Windows MR décevant

Sorti courant 2019, le Reverb de HP avait fait sensation grâce à un argument assez remarquable : une définition d’image de 2 160 x 2 160 points par œil quand les principaux concurrents sont largement à la traîne. Pensez donc que l’Oculus Quest de l’acteur le plus en vue n’affiche « que » 1 440 x 1 600 points par œil ! Sans surprise, HP n’a donc pas jugé bon de faire progresser cet aspect avec la révision du Reverb. Notre Reverb G2 se focalise plutôt sur ce qui peut sembler être des « points de détail » comme les haut-parleurs ou la gestion du suivi des mouvements. Autant d’éléments qui doivent d’achever la réussite de HP dans le domaine… Il nous tardait de mettre le casque sur la tête pour en juger !

D'emblée, regrettons l'absence « serrage » par molette tellement plus pratique © HP

Fiche technique du HP Reverb G2

Le dernier casque de réalité virtuelle passé entre nos mains était un modèle « autonome », le Quest 2 signé Oculus. Avec son Reverb G2, HP n’emprunte pas la même voie que son concurrent et le produit a nécessairement besoin d’un PC pour être fonctionnel. Nous en reparlerons, mais compte tenu de ses capacités graphiques, il est même préférable d’envisager un gros, un très gros PC, pour en tirer la substantifique moelle. Vous êtes prévenus, HP vise un public fortuné.

Le HP Reverb G2, c’est :

  • Casque autonome : non, compatible Windows MR / SteamVR
  • Définition d’image : 2 160 x 2 160 par œil (soit 4 320 x 2 160 combinés)
  • Fréquence de rafraîchissement : 90 Hz
  • Champ de vision : 114° maximum
  • Audio : écouteurs stéréo, microphone intégré
  • Connectique : DisplayPort + USB-C 3.0 via un boîtier externe
  • Capteurs intégrés : accéléromètre, gyroscope, réglage du confort oculaire (IPD, 60-68 mm)
  • Batterie intégrée : non, alimentation externe ou via USB-C
  • Contrôleurs : oui, deux manettes alimentées avec 2 piles AA (fournies)
  • Dimensions : 186 x 75 x 84 mm (casque), 129 x 119 x 66 mm (par contrôleur)
  • Poids : 550 grammes (casque) + 167 grammes (par contrôleur)
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 610,56 euros (sans contrôleur) ou 698,40 euros (avec deux contrôleurs)

L’absence de fonctionnement autonome est incontestablement un point faible du Reverb G2 d’autant que cela ne permet finalement pas à HP de réduire tant que ça le poids de son bébé : il est à peu près équivalent à celui de l’Oculus Quest 2. La fiche technique du produit vient également insister sur un point assez discutable : le tarif du Reverb G2. Sans être le plus cher, il n’est pas non plus aussi bon marché que l’Oculus Quest 2 – toujours lui – alors que l’achat des deux contrôleurs vient encore faire grimper la douloureuse. À près de 700 euros, il ne s’agit clairement pas d’un produit « accessible ».

Le confort de la partie « visière » est remarquable : merci les plus ou moins 550 grammes du bébé © Nerces

Un « poids léger » particulièrement bien équilibré

À sa sortie en mai 2019, le Reverb premier du nom avait impressionné son monde du fait de son poids. Alors qu’un produit comme le HTC Cosmos – testé dans nos colonnes – affichait plus de 700 grammes sur la balance et que le Valve Index dépassait même les 800 grammes, HP parvenait à « faire tenir » un casque VR dans plus ou moins 500 grammes. Si le Reverb G2 fait un tout petit peu moins bien que son grand frère, il reste très raisonnable de ce point de vue là, avec 550 grammes. Un poids qui le met en concurrence directe avec l’Oculus Quest 2 et qui doit autoriser un confort plus important, une fatigue des vertèbres cervicales sensiblement plus faible.

Un poids contenu qui s’accompagne d’un travail remarquable effectué sur l’équilibre du produit. HP est parvenu à produire un casque qui tient bien en place sans jamais exercer de pression trop importante sur l’arrière de la tête ou sur le nez par exemple. Pour ce faire, le constructeur s’appuie sur une espèce de « serre-tête » comme nous avions pu en découvrir sur l’Oculus Quest 2. Un système qui a toutefois l’inconvénient de plaquer la visière sur le visage. Sur de longues sessions, cela peut entraîner une petite fatigue et un certain inconfort, mais rien de dramatique. Non, le plus gênant à ce niveau est l’apparition de marques – correspondantes au masque du Reverb G2 – sur le visage. On a connu pire.

L'écartement des lentilles (60 - 68 mm) est pratique et simple d'accès © Nerces

Pour ne rien gâcher, il nous faut souligner une conséquence bien appréciable de ce poids réduit et de cet usage d’un système « serre-tête ». En effet, le Reverb G2 est sans doute l’un des casques les plus simples à ajuster actuellement sur le marché. On l’enfile sans difficulté et on peut très simplement le positionner au mieux. La présence d’un petit poussoir sous le casque permet de modifier l’écartement des lentilles (60-68 mm) et deux réglettes au niveau des tempes / des oreilles ajustent la « profondeur ». Un unique regret à ce niveau, que HP n’ait pas opté pour un système de molette à tourner pour resserrer les choses sur l'arrière du casque. Le constructeur a opté pour une bande scratch pas très pratique.

Enfin, il nous souligner un dernier point un peu gênant. Certes HP a prévu de relever la visière du casque sans avoir à la retirer complètement grâce à une petite bascule. Hélas le système n’a rien de comparable avec ce que peut proposer HTC sur ses Cosmos par exemple. Là, la bascule est totale grâce à un système de charnière. Il est donc tout à fait possible de relever la visière, de voir parfaitement le monde « IRL » sans retirer le casque. Sur le Reverb G2, ce n’est qu’en partie possible et, pour le coup, pas tout à fait confortable. Gageons que HP s’est retrouvé devant un choix : intégrer cette astuce de « bascule totale » ou limiter le poids de son casque. Il a choisi la seconde option.

Les excellents écouteurs du Valve Index reprennent ici du service © HP

Installation et configuration

Au premier coup d’œil posé sur le Reverb G2, on est un peu surpris, car aucun fil ne sort du casque et aucune prise, aucun connecteur n’est apparent. Il ne s’agit pourtant pas d’un modèle « autonome » comme peut l’être l’Oculus Quest 2. Non, en réalité, le port de connexion est planqué derrière le masque d’ajustement du casque. En retirant ce masque – qui intègre la protection du nez notamment – on le met clairement en évidence. Là, HP a adopté un système ni vraiment complexe ni vraiment pratique à base de boîtier de connexion. De cette petite boîte partent trois câbles : un vers le casque en lui-même et deux (DisplayPort + USB-C 3.0) vers le PC.

Selon diverses sources, HP livre avec son casque un adaptateur mini-DisplayPort pour connexion à un portable quand d’autres évoquent un adaptateur USB-C vers USB-A. Pour être tout à fait honnête, notre exemplaire ne contenait ni l’un ni l’autre. Nous vous suggérons donc de faire preuve de prudence au moment de l’achat. En elle-même, la connexion ne pose aucun problème. HP a eu la bonne idée de proposer un câble de longueur plus que correcte côté casque (environ 6 mètres), mais nous l’aurions souhaité plus souple. En l’état, il perturbe un peu les mouvements de la tête / du corps et on peut avoir l’impression de jouer avec une laisse. Notez que le boîtier de connexion doit être relié au secteur via une brique d’alimentation si votre USB-C est incapable de lui fournir le jus nécessaire.

Un petit boîtier de connectique avec un câble de liaison au casque de... 6 mètres ! © Nerces

Dès lors que tout est connecté, le casque est automatiquement reconnu par Windows 10… à condition que le câble soit bien branché jusqu’au bout dans la prise. C’est bête à dire, mais compte tenu du prix du casque et du côté « précieux » de la visière, on peut avoir tendance à ne pas aller assez loin. Windows 10 reconnaît très vite le casque et lance ensuite le Portail de réalité mixte, le logiciel spécifique à ce type de casque. Pour l’utiliser avec Steam – et donc via SteamVR – il ne faudra pas oublier d’installer le module Windows Mixed Reality for SteamVR depuis la plateforme. Au total, il ne faut guère plus de 20 – 30 minutes pour que le casque soit installé et configuré.

L’absence de gestion de comptes à la mode Facebook comme c’est le cas sur l’Oculus Quest 2 est bien sûr un plus, mais nous aimerions tout de même que l’environnement logiciel de la VR gagne encore en simplicité. Là, nous devons faire avec plusieurs installations logicielles, un portail relativement élégant, mais malgré tout dissocié de la principale plateforme de jeux sur PC (Steam) et un flou artistique assez gênant sur le passage de l’un à l’autre ou la configuration des jeux par la suite. Nous aurons l’occasion d’y revenir au moment de parler des jeux justement, mais nous avons ainsi rencontré des plantages bien pénibles alors que tout s’était bien passé sur l’HTC Cosmos directement SteamVR lui.

Les casques de réalité virtuelle restent des modèles de miniaturisation © HP

Dans les entrailles de la bête

Avant d’aborder notre ressenti du Reverb G2 et, plus particulièrement, son comportement dans nos jeux préférés. Il nous semble indispensable d’évoquer quelques considérations techniques. Nous l’avons dit, l’un des principaux arguments marketing de HP, c’est la définition d’image de son casque.  2 160 x 2 160 points par œil, c’est pour ainsi dire du jamais vu… en tout cas sur un casque à diffusion étendue en Europe. Il y a bien quelques modèles signés Pimax qui vont plus loin, mais ils restent confidentiels sur notre territoire. À ce petit jeu, le Reverb G2 est largement supérieur au HTC Cosmos que nous testions il y a déjà quelques mois et même à l’Oculus Quest 2, pourtant une référence dans le domaine.

Cette définition étendue est évidemment garante d’une immersion plus profonde, plus immédiate grâce à la disparition presque totale de l’effet de grille, si pénible avec la majorité des casques concurrents. L’Oculus Quest 2 avait déjà marqué une évolution sensible, le Reverb G2 va encore plus loin. Rappelons toutefois que le Reverb premier du nom devait offrir un rendu similaire, mais puisque nous ne l’avons jamais eu entre les mains, c’est tout nouveau pour nous ! Mieux, au-delà de l’effet de grille, il faut noter que tout ce qui est caractères et inscriptions profite d’une lisibilité accrue qui permet d’exploiter des menus sans aucune difficulté.

Pour chercher la petite bête, de légères déformations sont observables en périphérie des lentilles © Nerces

Nous détaillerons nos impressions « visuelles » plus avant au moment de tester quelques jeux. En revanche, il est important de préciser quelques autres points techniques. À commencer par le choix de HP de ne pas intégrer de ventilateur comme cela peut être le cas sur certains modèles concurrents comme le HTC Vive Cosmos. Sur des jeux un tout petit peu animés, cela ne posait aucun problème, mais dès lors que la VR était utilisée pour des ambiances plus posées, la ventilation pouvait être gênante. Là, aucun risque puisque le rafraîchissement des composants se fait de manière entièrement passive. HP a imaginé une évacuation « tranquille » de la chaleur qui parvient à se glisser par les différentes ouvertures ménagées sur tout le pourtour du casque.

Si l’évacuation de la chaleur se fait plus discrètement que sur d’autres casques, on ne peut pas conclure sur l’efficacité du système retenu par HP. En effet, le Reverb G2 a tendance à chauffer bien plus que les autres casques passés entre nos mains. Pour des sessions de 30 minutes, aucun problème. En revanche, après une heure de jeu, on sent que la chaleur porte sur le devant du casque, au niveau des yeux et du front. Rien de catastrophique, mais les choses deviennent donc de moins en moins confortables avec le temps et il est bon de souligner que malgré un prix inférieur, malgré le nombre de composants dont une batterie, l’Oculus Quest 2 est largement épargné par ce souci.

Joli, le portail Windows MR laisse tout de même sur sa faim © Nerces

Un mix de Windows MR / SteamVR

Puisque nous en avons terminé avec l’aspect descriptif, il est plus que temps de nous plonger dans les véritables tests, casque sur le nez, de ce Reverb G2. Les choses ont logiquement débuté avec le Portail de réalité mixte développé par Microsoft et le salon qu’il propose pour découvrir diverses pièces qui fonctionnent comme autant de « dossiers » à partir desquels on va lancer diverses applications. Bien sûr, de multiples applications sont proposées via le Microsoft Store : certaines sont de purs produits VR comme le jeu SuperHot ou des vidéos à 360°, d’autres sont davantage pensées comme des fenêtres 2D dans un environnement immersif.

Pour être tout à fait honnête, ce système de salon n’est absolument pas notre tasse de thé. Nous avons passé l’âge de nous balader pour ici lancer une application, là regarder une vidéo et il nous semble que des efforts pourraient être fournis pour mieux intégrer tout ça. Cela dit, pour être tout à fait honnête la vraie nouveauté qu’il nous tardait d’expérimenter avec le Reverb G2, c’était Flight Simulator. À sa sortie, le simulateur n’avait pas de mode VR, mais le casque HP était régulièrement mis en avant : il devait être le premier à prendre en charge la fonction VR avant que Microsoft ne change son fusil d’épaule pour la déployer à plus grande échelle, sur d’autres casques.

S'il déjà bientôt un an, Half-Life Alyx reste l'un des meilleurs jeux VR disponibles © Nerces

Hélas, il nous faut nous rendre à l’évidence, la VR sur Flight Simulator ce n’est pas encore tout à fait ça. D’autres testeurs ont pu en profiter, mais malgré deux machines et la réinstallation d’un des postes, Flight Simulator crashait systématiquement au moment de charger notre vol. Impossible donc de tester la chose plus avant, mais pour l’avoir essayé avec d’autres casques, les exigences matérielles peuvent être vite rédhibitoires. Le jeu pourrait prendre tout son sens avec la définition du Reverb G2 : hélas, pour profiter de l'affichage en 4 320 x 2 160 points, il faut une bête de course ! Certes, le rendu graphique doit être éblouissant, mais si c’est pour se traîner à 20 images par seconde.

Nous ne manquerons pas de revenir sur le cas Flight Simulator VR dès que nous aurons pu régler nos problèmes et, qui sait, peut-être que d'ici là l'optimisation aura rendu la chose encore un peu plus jouable.

Un problème de « performances » que nous avons remarqué sur d’autres jeux qu’il s’agisse de Half-Life Alyx ou de Medal of Honor: Above and Beyond. Nous avons effectivement fait tourner la chose sur une GeForce RTX 3060 et les limites de la carte sont apparues crûment avec une fluidité de l’animation qui ne pouvait se maintenir à 40 images par seconde lorsque les détails étaient au maximum. D’importants compromis visuels seront donc à réaliser dès lors que votre machine n’est pas un monstre de puissance. Des compromis qui ne sont pas catastrophiques, mais qui desservent le propos du Reverb G2 : profiter de la meilleure définition tout en réduisant le niveau de détails, bof.

Gameplay et campagnes sont corrects sans plus, mais le rendu VR de Medal of Honor est épatant © Nerces

Évitons cependant de jeter bébé avec l’eau du bain et pour nous faire plaisir, nous avons passer pas mal de temps sur notre machine principale, avec sa GeForce RTX 3080. Là, aucun problème pour maintenir la vitesse d’animation bien au-delà des 60 et même des 90 images par seconde. Pour être honnête, il convient de viser les 90 ips pour profiter au mieux du Reverb G2, mais alors… quelle claque ! Les images sont superbes, l’effet de grille à peine perceptible – il faut vraiment se concentrer sur un point – et la finesse des détails stupéfiante. On peut encore percevoir quelques (légères) déformations sur les côtés, mais c’est vite oublié tant les scènes deviennent immersives.

Nous avions testé Half-Life Alyx d’abord sur le HTC Vive Cosmos puis sur l’Oculus Quest 2, mais aucun des deux ne parvient au niveau de précision du Reverb G2. Même chose pour le dernier Medal of Honor – une exclusivité VR – qui franchit un palier visuel avec des textures d’une finesse remarquable. Notons également que si le champ de vision est en retrait par rapport au Valve Index – le maître en la matière – on dépasse ici les autres prétendants. Enfin, louons la bonne idée de HP : les haut-parleurs du premier Reverb ont été troqués pour ceux du Valve Index que l'on ajuste aisément grâce à leur réglette. L’immersion n’en est que plus efficace alors que les écouteurs n’entrent jamais en contact avec l’oreille, c’est précis tout en étant très confortable.

Gros et un peu lourds, les contrôleurs auraient gagné à être échangés pour ceux du Valve Index © HP

De la question des contrôleurs

Il est un point que nous devons aborder avant de conclure. Un point qui nous a un peu déçus d’autant que les progrès par rapport à la génération précédente semblent pour ainsi dire nuls : les contrôleurs. Au premier coup d’œil, on est un peu étonné de voir qu’ils sont bien plus gros, bien plus encombrants que les modèles de chez Oculus. Une fois en main, on se rend compte qu’ils sont également plus lourds de plus ou moins 40 grammes, ça commence à faire. L’allumage, la détection et l’appairage ne posent guère de problème, en moins de temps qu’il n'en faut pour l’écrire, ils sont opérationnels et on peut les voir dans le monde virtuel de notre Reverb G2.

Premiers essais, rien à signaler, ça fonctionne bien et c’est aussi réactif qu’avec la concurrence. On creuse les choses et on entrevoit les mêmes défauts qu’avec l’Oculus Quest 2 : comme des « angles morts » entre les caméras – quatre, tout autour du Reverb G2 – qui viennent réduire la sensibilité des contrôleurs. Puis on perçoit des défauts plus spécifiques au produit HP : les contrôleurs semblent plus en difficulté lorsqu’ils sortent du champ de vision et on a parfois l’impression de vrais « décrochages », heureusement cela ne dure qu’un instant. Enfin, la taille de ces contrôleurs ne permet pas d’éviter des chocs entre les deux… sans doute parce que nous sommes habitués à ceux du HTC Vive Cosmos. Sans que ce soit une catastrophe, il y a clairement des progrès à faire sur les contrôleurs.

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HP Reverb G2 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Sur le papier, le Reverb G2 avait tout pour devenir LA nouvelle star de la réalité virtuelle et même si notre test semble parfois insister sur les défauts du produit, il faut reconnaître qu’il n’en est finalement pas si loin. HP persiste dans son idée de proposer une définition d’image sensiblement supérieure à celle de la concurrence et la montée en puissance de nos configurations – deux ans se sont écoulés depuis la sortie du Reverb premier du nom – tend à lui donner raison.

Hélas, HP semble aussi ne pas vouloir se remettre en question sur des points pourtant essentiels pour espérer venir à bout de la concurrence justement. D’abord, le câble gagnerait à être plus souple, mais c’est surtout au niveau des contrôleurs que le bât blesse avec des « manettes » trop grosses et qui peuvent avoir tendance à « décrocher ». On regrette aussi la tendance à la chauffe d’un produit qui a le bon goût de se passer de ventilateur.

Pour se faire une place au soleil de la VR, le Reverb G2 peut heureusement s’appuyer sur deux atouts essentiels : l’exceptionnelle qualité de ses lentilles / écran haute définition qui rendent les textes plus lisibles que jamais et les progrès réalisés du côté du son grâce à l’intégration des haut-parleurs du Valve Index. Sur un strict plan technique, jamais l’immersion VR n’aura été aussi réussie.

Les choses ne se jugent toutefois pas que sur un « strict plan technique » justement et la concurrence de l’Oculus Quest 2 fait très mal à un produit commercialisé presque deux fois plus cher. Un très bon produit, mais qui pour être parfaitement exploité a en plus besoin d’une configuration du feu de dieu.

Les plus
  • Effet de grille presque inexistant
  • Une image éclatante, fine, précise
  • Jamais les textes n'ont été aussi lisibles
  • Confort général de bonne facture
  • Écouteurs très réussis
  • Très bonne longueur de câble
  • Configuration plutôt simple...
Les moins
  • Grosse configuration pour profiter du 4 320 x 2 160
  • Contrôleurs imposants, mais pas si précis
  • Câble un peu raide, pas de molette serrage
  • Bien plus coûteux qu'un Oculus Quest 2
  • ... mais portail Windows MR décevant