Oculus Quest 2

Dans quelques jours (le 13 octobre), l’Oculus Quest 2 sera disponible chez tous les bons revendeurs de France et de Navarre. Nous avons eu la chance de pouvoir l’essayer longuement et bien avant sa commercialisation officielle. Il nous faut maintenant répondre à « l’angoissante question », est-ce que cette nouvelle version du casque de réalité augmentée apporte de réelles améliorations par rapport au premier Quest, lancé il y a un peu plus d’un an.

Les plus
  • Casque bien conçu et adapté aux porteurs de lunettes
  • Simplicité de la configuration
  • Liberté d'un casque sans-fil
  • Qualité des haut-parleurs
  • Variété des expériences
  • Tracking efficace
Les moins
  • Lourd et inconfortable sur de longues sessions
  • Stockage limité à 128 Go
  • Aire de jeu parfois capricieuse dans les petits espaces
  • Compte Facebook obligatoire

Pionnier de la réalité virtuelle nouvelle génération, Oculus dispose à l’heure actuelle d’un catalogue de trois produits aux ambitions sensiblement différentes. Il y a le modèle conçu pour être rattaché à un PC et doté d’accessoires plus haut de gamme, le Rift S. Il y a le modèle tout-en-un pour explorer la réalité virtuelle sans se ruiner, le Go. Enfin, il y a le produit intermédiaire : encore assez accessible, mais malgré tout autonome, il peut aussi se connecter au PC afin de profiter de jeux plus ambitieux. C’est ce modèle, le Quest, qu’Oculus a donc décidé de mettre à jour avec une version 2 qui, au moins sur le papier, doit notamment apporter une définition d’image bien supérieure.

Un très bon niveau de finition malgré un prix tiré vers le bas © Nerces pour Clubic

Fiche technique de l’Oculus Quest 2

Selon toute vraisemblance, la sortie du Quest 2 devrait coïncider avec la refonte du catalogue d'Oculus. La production du premier modèle de Quest a d'ores et déjà été interrompue et il n'est plus disponibles sur la boutique officielle du constructeur. Avec cette disparition, c’en est fini de la version 128 Go. Vous noterez effectivement que les deux déclinaisons du Quest 2 ne permettent de choisir qu’entre une mouture équipée de 64 Go et une autre de 256 Go. Deux extrêmes peut-être un peu excessifs sachant qu’il n’existe aucun moyen de doper l’espace de stockage du casque d’Oculus. Pesez bien le pour et le contre avant de faire votre choix.

L’Oculus Quest 2, c’est :

  • Processeur intégré : SoC Qualcomm Snapdragon XR2 (version modifiée du Snapdragon 865)
  • Mémoire vive : 6 Go non-extensible
  • Définition d’image : 1832 x 1920 par œil (soit 3664 x 1700 combinés)
  • Fréquence de rafraîchissement : 72 Hz au lancement, prochainement 90 Hz
  • Champ de vision : 110° maximum
  • Audio : écouteurs stéréo, microphone intégré
  • Connectique : USB-C 3.0 (recharge et Oculus Link PC)
  • Capteurs intégrés : accéléromètre, gyroscope, réglage du confort oculaire (IPD)
  • Batterie intégrée : oui, 2 à 3 heures d’autonomie
  • Contrôleurs : oui, deux manettes alimentées avec 2 piles AA (fournies)
  • Dimensions : 191,5 x 102 x 142,5 mm (casque), 90 x 120 mm (par manette)
  • Poids : 503 grammes (casque) + 126 grammes par manette (sans pile)
  • Prix et disponibilité : disponible le 13 octobre, à 349,99 euros (64 Go) ou 449,99 euros (256 Go)

À la manière de son grand frère, le Quest 2 dispose d’écouteurs directement intégrés au casque. Nous y reviendrons bien sûr, mais sachez qu’ils sont de meilleure qualité que sur le Quest premier du nom, notamment dans leur gestion de la stéréophonie. Cela n’a pas toutefois empêché Oculus d’intégrer une sortie casque au format jack 3,5 mm… là où le Quest en avait deux. Notez aussi que malgré la présence d’une véritable batterie et d’une électronique complète, le Quest 2 est un casque finalement assez léger : nous verrons l’impact sur le confort, mais à peine plus de 500 grammes sur la balance, c'est prometteur.

Une boîte relativement compacte et bien organisée © Oculus

Quand le plastique remplace le tissu

Moins élégant que son grand frère, le Quest 2 est effectivement à l’origine d’un large changement d’optique pour Oculus. En effet, alors que le précédent modèle utilisait de multiples finitions en tissu, ce n’est plus le cas aujourd’hui : le Quest 2 est pour ainsi dire intégralement en plastique. Cela n’a pas de réelles conséquences sur le niveau de finition, sur la qualité générale du produit. En revanche, l’élégance en prend pour son grade. De plus, le Quest 2 est exclusivement et intégralement blanc – exception faite de la partie « optique » – quand le Quest adoptait uniformément le noir. Ce changement de couleur est peut-être à l’origine d’une illusion d’optique : on a effectivement l’impression que le Quest 2 est plus compact, plus petit que le Quest.

Dans les faits, les mensurations sont pour ainsi dire identiques avec des différences mesurables de l’ordre du millimètre. En revanche, il est un point sur lequel Oculus a bien travaillé, le poids du casque. En effet, le Quest 2 a été allégé et à 503 grammes, il est presque 80 grammes plus léger que son prédécesseur. Signe des temps, il est aussi plus léger de près de 60 grammes par rapport au Rift S, et ce, malgré l’intégration d’une batterie et d’une électronique plus complète. Une légèreté que l’on ressent à plusieurs niveaux. D’abord, cela permet une stabilité plus grande au moment d’enfiler le casque : on a moins l’impression d’avoir un appareil qui entraîne la tête vers l’avant.

La sangle à scratch est nettement moins convaincante que le modèle « élite », vendu 50 euros © Oculus

Nous reviendrons plus tard sur le second avantage, mais on peut l’évoquer dès à présent : la fatigue au niveau du cou est sensiblement moins importante, pratique pour jouer plus longtemps. Hélas, ce confort est tempéré par une sangle de fixation qui ne saurait se comparer à celle du HTC Vive Cosmos par exemple. On dispose d’un scratch sur le dessus du crâne, mais c’est à peu près tout : scratch qui vient ajuster le serrage à notre morphologie, mais qui ne se montre pas très précis. Oculus le sait d’ailleurs très bien, mais afin de proposer un tarif le plus bas possible, le constructeur a opté pour une sangle « élite » en option. Il en coûtera 50 euros pour disposer d’une commande rotative afin d’ajuster confortable et précisément le serrage du casque.

Une sangle qui permet de mieux répartir le poids sur l’ensemble de la tête et de limiter encore un peu plus l’impression d’être entraîné vers l’avant par le casque. Il est vraiment très regrettable qu’Oculus n’ait pas opté pour cette sangle par défaut : ça aurait évité une dépense supplémentaire et un gaspillage de la sangle « basique », une fois celle-ci retirée. Puisque nous parlons confort et spécificités, il nous faut évoquer le cas des porteurs de lunettes qui, dans le cas de montures volumineuses, seront à la peine pour les glisser « dans » la mousse du Quest 2, légèrement plus étroite que celle du Quest. Là encore, Oculus a la solution… mais il faudra repasser à la caisse. Il s’agit de ce que le constructeur appelle le fit pack : deux protections faciales et des anneaux anti-lumière afin d’adapter le casque à la morphologie de chacun.

Les contrôleurs sont plus agréables à manipuler et disposent d'une meilleure autonomie © Nerces pour Clubic

Bien sûr, dans la majorité des cas, ce n’est pas nécessaire, mais pour les « malchanceux », cela signifie une nouvelle dépense de 40 euros, soit un budget total qui passe déjà de 350 euros à 440 euros. Le seul accessoire que livre d’emblée Oculus, c’est le glasses spacer, un petit morceau de plastique qui vient en aide aux porteurs de (petites) montures afin de créer un petit interstice salvateur. En réalité, nous forçons un peu le trait car Oculus livre – heureusement – d’autres accessoires avec son Quest 2. Ainsi, dans la boîte, très bien rangées, on retrouve les deux contrôleurs, assez proches de ce qui était proposé avec le Quest. Nous aurons l’occasion d’en reparler au moment de nos essais ingame, mais on note déjà que si les fonctionnalités sont identiques, la forme des contrôleurs est un peu différente.

Rien de majeur, mais Oculus a redessiné un petit peu les choses avec, en particulier, un « plateau » nettement plus grand. Il devient plus simple d’accéder aux boutons et de laisser reposer le pouce lorsqu’il n’est pas sollicité. On notera aussi un changement au niveau des protections de piles : il n’est plus question d’un cache magnétique, mais d’un plus classique ergot. Nous ne devrions plus connaître de chute du cache en pleine partie. Enfin, notons la présence d’un petit adaptateur USB-C pour assurer la charge du casque. Nous reviendrons sur l’autonomie de la batterie, mais soulignons déjà que le câble de charge est un peu court (environ 1 mètre).

Le réglage du volume et deux des capteurs du Quest 2 © Nerces pour Clubic

Dans les arcanes du casque

Avant d’entrer dans le vif de la conception du casque Quest 2, il nous faut évoquer les contrôles et autres connexions présentes sur la bête. Oculus a conservé un fonctionnement sensiblement identique avec un positionnement des capteurs tout autour du casque. Le système de suivi – dit « six degrés de liberté » – est intégré au produit : il est capable de suivre à la fois les mouvements de la tête et du corps sans qu’il soit nécessaire de disposer de capteurs externes. Le casque dispose d’une prise USB-C pour la recharge ou la liaison Oculus Link à un PC et il propose aussi un connecteur jack 3,5 mm là où le Quest premier du nom en disposait de deux. Un connecteur jack qui ne sera toutefois pas utile à tout le monde dans la mesure où le casque dispose toujours d’écouteurs intégrés dans les « branches ».

Des écouteurs dont le volume est directement réglable sous le casque. Un regret en revanche, nous n’avons aucun curseur pour régler l’écartement des lentilles. En réalité, cela se passe en déplaçant physiquement les lentilles. Trois positions sont possibles et nous regrettons ici que la chose ne puisse être un peu plus précise : le réglage le plus éloigné – le 3e – l’était un peu trop pour nous alors qu’avec le niveau 2 les lentilles pouvaient déjà venir nous toucher – légèrement certes – le nez. Puisque nous parlons des lentilles, le moment est idéalement choisi pour évoquer la qualité des écrans. D’abord, on note forcément que la définition d’image a été sensiblement augmentée par Oculus. On passe de 1440 x 1600 par œil à 1834 x 1920 par œil !

Dommage que le réglage de l'écartement interpupillaire ne soit pas plus fin © Nerces pour Clubic

En revanche, comme c’est de plus en plus souvent le cas sur les casques VR, la technologie OLED est ici remplacée par ce bon vieil LCD. Une technologie qui semble plus indiquée pour la VR dans la mesure où, certes nous perdons un peu côté contraste, mais la qualité d’image est améliorée avec une perception nettement moins importante de l’effet de grille. Le Quest 2 est à ce sujet l’un des meilleurs casques du moment. Une qualité d’image dont on profite en mode PC bien sûr et nous aurons l’occasion de voir que cela se ressent sur les meilleurs jeux du moment. Reste que l’une des caractéristiques essentielles du Quest 2 comme ce fut le cas sur le Quest premier du nom, c’est sa capacité à fonctionner de manière autonome.

Oculus parle d’un « casque de réalité virtuelle tout-en-un » et s’appuie pour ce faire sur l’intégration d’une électronique complète à base de processeur SoC Snapdragon XR2 qui vient donc remplacer le Snapdragon 835 du précédent Quest : il s’agit d’une version légèrement remaniée du Snapdragon 865 et Oculus a choisi de l’épauler par 6 Go de mémoire vive. Cela rend les choses plus confortables sur certaines applications, mais et nous en reparlerons, le changement n’est pas renversant et Oculus ne parle pas vraiment de nouvelle génération pour son produit : la bibliothèque d’applications est d’ailleurs partagée entre les deux Quest. Puisque nous parlons d’un produit « autonome », le Quest 2 se devait bien sûr d’intégrer une batterie, mais à ce niveau, nous sommes un peu déçus de constater qu’aucun réel progrès n’a été réalisé.

À gauche, le connecteur USB-C et, à droite, le bouton de mise sous tension © Nerces pour Clubic

En effet, le Quest 2 pourra toujours fonctionner deux à trois heures avant de demander sa recharge. Une « performance » à peu de chose près identique à ce que proposait le Quest premier du nom et que nous trouvons toujours trop faible. Bien sûr, certains soulignerons que pour être confortable, une session de VR ne doit pas dépasser les 30 à 40 minutes. Ce n’est pas complètement faux, mais un jeu comme Half-Life Alyx a démontré que l’on dépassait régulièrement cette valeur. De plus, devoir systématiquement recharger entre deux ou trois sessions est un peu pénible… d’autant qu’il faut compter entre trois et quatre heures pour une charge complète. Heureusement, l’autonomie des contrôleurs – toujours avec une seule pile AAA – est bien meilleure, environ 30 heures.

Enfin, pour terminer sur les questions purement techniques, il nous faut encore évoquer la chauffe d’un casque qui intègre tous les composants d’un smartphone moderne. Là, pas de mauvaise surprise et s’il n’y a pas de véritable progrès, on retrouve quelque chose d’aussi confortable que sur le Quest premier du nom. Un petit ventilateur est présent dans la coque du casque pour évacuer au mieux la chaleur produite. Premier bon point, ce ventilateur est d’une discrétion absolue. Second bon point, malgré sa faible vitesse de rotation, il fait très bien son travail et nous n’avons jamais eu la moindre sensation de chaud à cause des composants du casque. Un très bon point.

Facebook oblige, la question de la confidentialité est un sujet hautement sensible © Nerces pour Clubic

Installation et interface logicielle… à la mode Facebook

De deux choses l’une, soit vous optez pour un fonctionnement autonome, soit vous décidez de connecter le Quest 2 à votre PC. Dans ce second cas, il faudra quelques étapes supplémentaires qui ne nécessitent pas vraiment d'être explicitées, mais aussi et surtout un câble spécifique, l’Oculus Link. Ce dernier vient encore grever le prix total de la configuration : 100 euros de plus pour un câble qui, heureusement, a le bon goût de mesurer 5 mètres. Mais parlons pour le moment de l’installation « autonome ». Là, il suffit de mettre les piles dans les contrôleurs et de s’assurer que la batterie du Quest 2 est, sinon à 100%, au moins très proche : il serait dommage de tomber à court en pleine configuration.

La première étape, une fois le casque sur le nez, est de dessiner la zone dite du « gardien ». Il s’agit ici d’un espace « de sécurité », des limites de votre environnement de réalité virtuelle dans le monde réel. La chose se fait simplement à l’aide d’un des contrôleurs. Oculus suggère une zone d’au moins 1,5 mètre sur 1,5, même s’il est recommandé d’avoir un petit peu plus, pour être tranquille. Notez cependant qu’il s’agit de l’espace en mode « debout ». Il est aussi possible d’utiliser le Quest 2 en mode « stationnaire », autrement dit immobile debout ou assis sur une chaise. On perd alors beaucoup de l’intérêt de la VR, mais ça reste intéressant pour de nombreuses applications « contemplatives ».

Pas forcément un modèle du genre, l'interface Oculus reste claire et pratique © Nerces pour Clubic

Ensuite, il faut passer à la mise en place réellement logicielle de l’ensemble et là, les choses sont tout de suite moins engageantes, même si ce n’est pas foncièrement nouveau par rapport au Quest premier du nom. En effet, Oculus appartient à Facebook et pour profiter de son casque, il est indispensable 1/ de disposer d’un compte Facebook et 2/ d’accepter de le relier à son casque. Il est contraignant de devoir créer un compte sur une application spécifique pour n’importe quel appareil, mais ça l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un compte Facebook : l’entreprise de Mark Zuckerberg a été au cœur de multiples polémiques sur la confidentialité des données recueillies et leur usage. Reste que nous n’avons pas le choix.

Il n’y a ensuite pas grand-chose à redire sur le fonctionnement même de l’interface du Quest 2. La surcouche logicielle permet d’accéder rapidement à toute nos données. On peut consulter le store et installer diverses applications qui vont du jeu vidéo au lecteur vidéo comme ce Youtube VR qui dispose de pas mal de séquences à 360°. Notez bien que le Quest 2 dispose bien sûr d’un contrôleur Wi-Fi, capable qui plus est d’exploiter la bande des 5 GHz. En revanche, le stockage de toutes les applications se fait sur la mémoire interne et c’est là que les choses peuvent vite devenir compliquées avec le « petit » modèle, doté de seulement 64 Go.

Il est effectivement possible de gérer l'interface directement avec les mains © Oculus

La version « améliorée » dispose pour sa part de 256 Go, mais elle est plus chère (environ 450 euros) et, dans un cas comme dans l’autre, la capacité n’est pas extensible. Pour être tout à fait honnête et compte tenu de la qualité des jeux disponibles sur la boutique, il n’est pas trop difficile de se contenter de 256 Go. Reste que les choses pourraient rapidement évoluer avec une belle sélection de nouveaux jeux pour accompagner la sortie du Quest 2. Oculus s'est ainsi arrangé pour que Myst, Rez Infinite, Sniper Elite VR ou bien encore The Walking Dead: Saints & Sinners viennent rejoindre les meilleurs titres actuellement disponibles comme Onward, Beat Saber ou Superhot VR.

Sur ces quelques titres, l’Oculus Quest 2 est absolument parfait. On ne profite pas toujours de l’excellente définition d’image prodiguée par les deux écrans, mais la netteté est appréciable et la puissance du SoC embarquée autorise un confort de jeu proche de la perfection. La réactivité des contrôleurs n’est pas non plus en reste et le fait est que le Quest 2 est un compagnon de jeu VR idéal. Reste ensuite à juger de l’intérêt des productions proposées, mais nous ne sommes pas ici dans le test de Creed: Rise to Glory ou Eleven Table Tennis VR. On regrettera tout de même que l’interface abuse parfois des menus et autres sous-menus pour parvenir à nos fins.

Sur Creed: Rise to Glory, le Quest 2 s'illustre avec un certain brio © Steam

Oculus Link et le jeu vidéo sur PC ?

Avant d’évoquer la question du jeu vidéo via l’Oculus Link, il nous faut souligner une caractéristique bien pratique du Quest 2 : la possibilité de « retour au monde réel » en un claquement de doigt. Il n’est évidemment pas le seul casque VR à le proposer, mais avec ses capteurs directement intégrés au casque, le Quest 2 permet en appuyant deux fois sur le casque de repasser en mode pass-through : autrement dit, d’activer la vision en noir et blanc de l’environnement extérieur dans le casque ! Il n’est ainsi pas nécessaire d’enlever le Quest 2 pour voir ce qui se passe autour de nous. Une fonction pas loin d'être indispensable.

Nous avons évoqué la sortie prochaine de Rez Infinite et de The Walking Dead: Saints & Sinners. D’autres jeux devraient bientôt enrichir la bibliothèque Oculus, mais pour pallier ce manque de jeux de qualité, le plus simple est encore de profiter du lien avec un PC. Pour ce faire, nous l’avons dit, il faut passer par le câble Oculus Link et la dépense supplémentaire qu’il suppose. Ensuite, une simple connexion USB-C à votre PC et vous pourrez accéder au SteamVR ou au Viveport pour ne citer que deux plateformes VR les plus utilisées. L’intérêt est évidemment de profiter de ses comptes tiers pour se lancer dans des aventures autrement plus convaincantes.

The Walking Dead: Saints & Sinners viendra accompagner la sortie de l'Oculus Quest 2 © Steam

Nous ne nous étalerons pas sur les jeux qu’il est ainsi possible de découvrir avec le Quest 2, mais nous prendrons tout de même l’exemple d’Half-Life Alyx, sans doute le meilleur titre VR actuellement sur le marché. Après quelques errements – lié au côté préversion de notre environnement logiciel – pour que tout fonctionne parfaitement… et c’est le bonheur ! Le Quest 2 ne change pas fondamentalement la donne par rapport au HTC Vive Cosmos que nous avions utilisé pour le test du jeu de Valve, mais comme nous le disions précédemment, l’effet de grille est encore un peu moins perceptible et le poids du casque pèse moins sur la tête rendant les sessions plus confortables. C’est d’ailleurs un peu le paradoxe du Quest 2 : exception faite de la sangle pas toujours suffisamment précise, il s’agit sans doute d’un des casques de VR les plus confortables actuellement sur le marché.

De fait, il autorise des sessions de jeu moins éprouvantes que l’on a envie de pousser plus longuement et dans le cas d’Half-Life Alyx, nous avons épuisé la batterie – pas tout à fait à 100% au départ – avant que le motion sickness ne nous dégoûte. Rien de catastrophique, mais c’est la preuve que la batterie du Quest 2 est un peu faible par rapport aux usages autorisés par le casque. De manière plus générale et malgré des noirs un peu moins profonds que sur le précédent modèle, le Quest 2 est un des casques les plus convaincants et il se mesure sans peine à des modèles plus coûteux comme le Rift S… ce n’est d’ailleurs pas une surprise dans la mesure où ce dernier devrait à terme être remplacé par le Quest 2.

Six mois après sa sortie, Half-Life Alyx reste ce qui se fait de mieux en VR © Steam

Un Quest 2 qui n’a toutefois pas que des avantages et si nous avons déjà parlé de l’écartement des lentilles, pas suffisamment précis à notre goût, il nous faut aussi évoquer un champ de vision qui nous semble un peu faible : on a vite tendance à percevoir les « contours » du casque. Autre remarque et alors qu’Oculus se vante déjà de proposer un rafraichissement à 90 Hz, celui-ci n’est pas encore actif : il faudra attendre une mise à jour logicielle et, pour l’heure, la limite est comme sur le Quest à 72 Hz. Notons également qu’il ne faut pas utiliser le casque en plein soleil : la lumière directe pourrait endommager le casque si elle venait à passer à travers les capteurs.

S’ils ne sauraient être rédhibitoires, les défauts que nous venons de mentionner sont bien réels : ils laissent d’ailleurs une certaine marge de progression à Oculus et à la concurrence en donnant des idées sur le type d’améliorations à apporter. Notons toutefois pour finir que le Quest 2 est une belle réussite et pas seulement sur le plan de l’image. En effet, les écouteurs intégrés au casque permettent de se passer sans trop de regret d’un casque externe. La stéréophonie est d’excellente facture et les écouteurs participent de la qualité de l’immersion qui est, enfin, renforcée par l’excellent suivi des mouvements de la tête… encore meilleur que sur le Quest premier du nom.

Oculus Quest 2 : une très belle réussite ! © Oculus

Oculus Quest 2 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

Chez Clubic, le concept de réalité virtuelle nous séduit depuis le milieu des années 90 avec les sorties de casques comme le Forte VFX1. Nous sommes ravis de voir les progrès réalisés tant par les constructeurs que par les développeurs et la sortie, il y a quelques mois, d’Half-Life Alyx a été un signal fort : si certains en doutaient encore, Valve a prouvé que le jeu vidéo pouvait profiter de la réalité virtuelle pour proposer des expériences remarquables.

Aujourd’hui, Oculus enfonce un peu plus le clou avec un casque d’excellente facture même s'il implique de disposer d'un compte Facebook. En dehors de cet écueil, il y a d'autres moyens de progresser. On peut notamment espérer que le poids soit davantage réduit ou que l’autonomie évolue encore dans le bon sens. Nous regrettons aussi certains sacrifices « ergonomiques » (écartement des lentilles, sangle) réalisé pour réduire le coût du casque. Reste qu’à moins de 350 euros, Oculus distribue un produit d’excellente facture qui vient plus que titiller des modèles deux fois plus coûteux. La qualité d’image est remarquable, la restitution audio convaincante et l’ensemble profite d’une ergonomie de premier plan.

Si maintenant Oculus pouvait faire un effort pour intégrer certains des accessoires et ne plus les proposer en option, ça serait (presque) parfait. La VR est un peu plus convaincante chaque jour qui passe.

Les plus
  • Casque bien conçu et adapté aux porteurs de lunettes
  • Simplicité de la configuration
  • Liberté d'un casque sans-fil
  • Qualité des haut-parleurs
  • Variété des expériences
  • Tracking efficace
Les moins
  • Lourd et inconfortable sur de longues sessions
  • Stockage limité à 128 Go
  • Aire de jeu parfois capricieuse dans les petits espaces
  • Compte Facebook obligatoire
Sous-notes
Design et ergonomie
7
Écran
8
Performances
9
Autonomie
7
Immersion
9