Si l'équipementier n'est toujours pas accepté des cœurs de réseau de certains marchés comme les États-Unis, la France ou l'Australie, il a tout de même réussi à s'implanter dans suffisamment de pays pour en tirer aujourd'hui les deux tiers de son chiffre d'affaires. Pour autant, c'est en Chine que la dynamique est la plus forte avec une progression de ses ventes de près de 15% entre 2012 et 2013, à environ 10 milliards de dollars.
Très actif dans le domaine de la téléphonie mobile, Huawei ne détaille pas le résultat de ses ventes sur ce terrain mais indique investir beaucoup en recherche et développement (12,8% de son chiffre d'affaires annuel, soit près de 4 milliards de dollars en 2013). Ceci pour gagner des parts de marché, se diversifier sur les tablettes et les objets connectés, et monter en gamme sur le mobile pour attaquer les pays matures.
Des emplois en France
Installé en France depuis une dizaine d'années, Huawei a profité de la venue dans l'Hexagone du président chinois Xi Jimping la semaine dernière pour annoncer plusieurs investissements avec 170 emplois à la clé. Selon Le Nouvel Obs, le patron du groupe, Ren Zhengfei, serait allé plus loin en promettant une augmentation des commandes auprès de STMicroelectronics, la création de plusieurs milliers d'emplois et un transfert technologique avec l'équipementier franco-américain Alcatel-Lucent « sans contrepartie ».Ce dernier a été choisi par China Mobile fin mars pour équiper son réseau 4G LTE, un contrat de 750 millions d'euros qui va permettre à Alcatel-Lucent de bien se placer dans le pays et de confirmer le succès de sa nouvelle stratégie, axée sur le très haut débit. Cela peut être une simple coïncidence.