Huawei compte faire de la France l'une de ses bases européennes en matière de recherche. Pour y parvenir, le groupe chinois a créé quatre centres dédiés à ses propres activités sur le territoire. Il s'appuie à présent sur quatre piliers : les algorithmes mathématiques, les tests des composants électroniques, la R&D et les smartphones et autres objets connectés.
Le groupe chinois entend désormais pérenniser ses relations avec des sous-traitants français. Il va ainsi signer des partenariats avec au moins quatre nouveaux partenaires dans les secteurs des semi-conducteurs, du cloud computing ou des smartphones. Son objectif est de rentabiliser son investissement de 1,5 milliard d'euros d'ici 2018.
Song Karl, directeur général de Huawei France nous explique l'ambition du groupe : « Nous avions convenu avec le Premier ministre Manuel Valls, lors de la visite de notre PDG en France, que nous voulions créer des emplois et utiliser les forces de la France en matière de R&D. Notre objectif était également de pouvoir augmenter la part des fournisseurs français dans notre chaîne de distribution mondiale ».
Huawei a donc sélectionné plusieurs entreprises. Les technologies ou services qu'elles développent seront progressivement intégrées aux produits de la marque.
Accéder au marché chinois
Song Karl précise : « Pour demeurer en bonne place sur un marché, il est nécessaire d'identifier et de répondre rapidement aux besoins des clients. Le temps de réaction doit être rapide. Pour y parvenir, nous avons besoin de process moins long dans nos relations avec nos fournisseurs et avec les sociétés qui innovent ».
En se basant sur les travaux conjoints des départements chargés de la Recherche, Huawei a également commencé à déposer des brevets. Ces éléments seront accessibles à la concurrence en échange d'une rémunération sous divers modèles (partage total ou pour moitié des recherches).
Pas de rachat prévu
Cette installation sur le sol français ne devrait pas se traduire par des rachats ciblés de sociétés. « Nous préférons collaborer plutôt qu'acheter car le marché change vite », affirme le dirigeant. Elle devrait cependant se traduire par une stabilisation de l'investissement en France, et plus généralement en Europe.A lire également