Dans une telle éventualité, le but d'IBM serait clair : réduire ses coûts importants en force salariale. Selon Tim Ringo, ce n'est qu'une option envisagée pour l'instant, mais il y aurait un réel besoin chez IBM : « il n'y aurait plus de coûts de fabrication, et plus de retraites ou de dépenses de santé à payer. Ce qui permettrait d'importantes économies. » Pour Robert Morgan, directeur du cabinet de consultants Burnt Oak Parteners, « c'est quelque chose que les grands fournisseurs de services font depuis trois ans », et tous semblent vouloir adopter ce type de stratégies. Selon lui, « la seule façon de réduire leurs coûts est de réduire leur personnel fixe. »
La problématique évoquée par Morgan, c'est la compétition « avec les pays low-cost, comme la Chine. De plus, les grandes entreprises doivent rester à la hauteur face à de nouvelles formes de technologies, donc les coûts salariaux sont la dernière chose dont elles veulent. » Le problème, pour le consultant de KPMG Bernard Brown, est de parvenir « à encourager les gens à continuer à travailler pour vous » une fois qu'ils ont été licenciés. « Les problèmes pour les conserver sont énormes. Et le moral du personnel pourrait également être affecté. »