À l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, Intel s'est réjoui d'avoir dépassé ses propres objectifs. En effet, pour l'ensemble de l'année 2020, le groupe américain a atteint un chiffre d'affaires de 77,9 milliards de dollars, une hausse de 8 % sur un an.
Intel souligne qu'il s'agit de la cinquième année consécutive qu'il bat son record de revenus. Toutefois, en grattant un peu, on se rend compte que la situation est plus délicate que cela et, pour ne rien arranger, Intel fait face aux récriminations de Daniel Loeb, un financier récemment entré à son capital.
Bénéfice en chute de 15 %
Les résultats financiers du quatrième trimestre 2020 mettent ainsi en évidence une situation moins favorable qu'à la même période l'an dernier : d'octobre à décembre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars (2,6 milliards de plus que prévu) mais en baisse de 1 % sur un an alors que les ventes du monde PC sont au beau fixe.
Le communiqué d'Intel permet également de voir que les bénéfices ont fondu de 15 % pour s'établir à 5,86 milliards de dollars (contre 6,91 l'an dernier). Une contre-performance qui a entraîné la chute du titre à Wall Street (- 1,5 %) malgré une annonce très favorable aux actionnaires : le dividende annuel progressera de 5 %.
Si Intel reste évidemment un poids lourd du secteur, les craintes à Wall Street témoignent de la situation délicate que traverse le groupe. Concurrencé par de nombreux acteurs dans toutes ses activités, il a notamment été contraint de réduire drastiquement les prix, et donc ses marges, des Xeon (- 60 % d'une génération à l'autre).
Nous l'avons dit en introduction, Intel doit aussi faire avec les pressions d'actionnaires comme Daniel Loeb, particulièrement critique sur l'orientation générale du groupe. Enfin, le changement d'équipe dirigeante entraîne aussi quelques incertitudes : Pat Gelsinger remplacera officiellement Bob Swan à la tête du groupe le 15 février prochain, mais avec quelles décisions pour l'avenir ?
Source : Tom's Hardware