Slack Microsoft

Microsoft est encore une fois dans le viseur de la Commission européenne. Cette dernière soupçonne le géant américain de pratiques anticoncurrentielles dans le cadre du déploiement de son logiciel Teams.

Selon l'agence Reuters, le géant américain pourrait avoir à subir une enquête antitrust en bonne et due forme. L'UE a en effet dans son collimateur la plateforme de visioconférence Teams, dont l'intégration au sein de la suite Office pourrait constituer une distorsion de la concurrence sur le marché.

Au départ, une plainte de Slack

Le principal concurrent de Teams, en l'occurrence, c'est Slack. L'application de messagerie, propriété du groupe Salesforce, s'est ainsi plainte l'an dernier auprès de la Commission européenne de l'inclusion de son rival dans la suite Office 365. Avec près de 345 millions d'utilisateurs en licence payante dans le monde, l'ensemble bureautique de Microsoft offrirait un avantage indu à Teams.

Slack a ainsi demandé à l'organe exécutif européen de se pencher sur le dossier et d'obliger le groupe américain à séparer Teams d'Office 365, de manière à ce que l'application soit commercialisée en tant que produit unique. La Commission avait alors envoyé en octobre 2021 un ensemble de questionnaires à Microsoft, auxquels se sont ajoutés de nouveaux formulaires expédiés le mois dernier. D'après Reuters, cela annoncerait l'imminence d'une enquête officielle.

« La Commission examine l'interopérabilité [de Microsoft] et sa façon de regrouper, mais plus en détail cette fois. Elle est à la recherche d'informations qui lui permettraient de définir des remèdes », a expliqué une source de Reuters. Un second témoin confirme de son côté que l'institution « prépare le terrain pour une enquête ».

Microsoft devant la Commission européenne, un schéma bien connu

Avec cette nouvelle enquête sur le point de démarrer, ce sont deux vieilles connaissances qui se retrouvent. Microsoft a en effet été plusieurs fois condamnée depuis le début des années 2000 par les instances européennes pour abus de position dominante, pour un montant cumulé des amendes approchant les 2 milliards d'euros.

La firme fondée par Bill Gates doit par ailleurs actuellement faire face à une autre plainte déposée à Bruxelles, contre son service de stockage de fichiers OneDrive cette fois.