Attendue au tournant dans cette affaire aux nombreux rebondissements, la Commission européenne a enfin rendu son verdict.
Les bruits de couloir rapportés par Reuters début mars se sont ainsi avérés, alors que l'Autorité de la concurrence a donné son feu vert pour le rachat d'Activision Blizzard. Soupir de soulagement chez Microsoft ?
Une épine du pied en moins ?
On ne peut plus ponctuelle, la Commission européenne devait rendre son jugement le jour même, et les voyants sont au vert de son côté s'agissant de cette opération historique à 69 milliards de dollars. Une nouvelle relativement attendue, mais néanmoins salutaire pour Microsoft. Cette approbation s'accompagne cependant de conditions.
Celles-ci reposent principalement sur la problématique de la position de Microsoft sur le marché du cloud gaming, dans le cas où Activision Blizzard rejoindrait ses rangs. Des inquiétudes qui ont d'ailleurs motivé le Royaume-Uni à bloquer purement et simplement le rachat sur son sol.
En réponse aux enquêtes de la Commission et des toujours récalcitrantes CMA britannique et FTC américaine, Xbox s'était, pour rappel, rapprochée de GeForce NOW et d'autres acteurs du cloud gaming comme Boosteroid. Ceux-ci se sont d'ailleurs vertement exprimés contre la décision du Royaume-Uni.
On appelle la suite du feuilleton
La Commission européenne a ainsi posé des conditions pour pleinement valider cette union. Quand bien même Microsoft s'est déjà fendue d'accords de 10 ans pour rendre ses jeux accessibles chez certains services de cloud gaming, l'Autorité souhaite qu'une telle chose soit possible de manière plus globale s'agissant du catalogue d'Activision Blizzard, pour les consommateurs européens. Si la firme de Redmond respecte bien sa parole en ce sens, nulle opposition n'est à attendre de la part de l'Union européenne.
Pour autant, l'affaire est loin d'être dans le sac. Microsoft se ronge toujours les ongles en attendant sur son propre terrain le résultat de l'enquête de la FTC américaine. Celle-ci doit rendre son verdict le 2 août, et les derniers bruits de couloir en la matière ne semblent pas particulièrement encourageants.
Du côté du Royaume-Uni, le géant américain s'est lancé dans une procédure d'appel au blocage annoncé par la CMA. L'issue de cette procédure ne sera pas connue avant plusieurs mois, et pourrait à nouveau être défavorable au rachat. L'intrigue de ce long feuilleton est donc relancée pour une nouvelle saison.
Source : Commission européenne