Microsoft annonce la séparation prochaine de son logiciel de communication collaborative Teams d'avec la suite Office.
La question de l'intégration de Teams dans la suite Office est depuis plusieurs années polémique, les plaintes s'enchaînant notamment au niveau de l'Union européenne pour pratiques anticoncurrentielles. Et c'est pour y répondre que Microsoft prend cette grande décision.
Teams sans Office
Il y a un mois, on entendait parler à nouveau d'une enquête de la Commission européenne sur Microsoft, en rapport avec le logiciel Teams. Une communication qui n'avait rien détonnant, puisqu'elle faisait suite à une plainte de Slack en 2020 et à une enquête préliminaire. Autant dire que les voyants ont dû s'allumer en rouge chez Microsoft. Et le géant américain ne s'est pas tourné les pouces depuis.
Au contraire, il essaye de gagner les bonnes grâces de Bruxelles. Et pour ce faire, la firme fondée par Bill Gates annonce le départ de Teams de la suite Office, une décision qui sera effective le 1er octobre prochain pour l'ensemble du territoire de l'Union européenne et de la Suisse. Le mouvement mettra fin à une situation vieille de six ans, puisque Teams a été ajouté gratuitement à la suite Office en 2017.
Il faudra peut-être faire plus
« Aujourd'hui, nous annonçons des changements proactifs qui, nous l'espérons, commenceront à répondre à ces préoccupations de manière significative, même si l'enquête de la Commission européenne se poursuit et que nous coopérons avec elle », explique dans un post de blog la vice-présidente de Microsoft en charge des affaires gouvernementales européennes Nanna-Louise Linde.
Les entreprises déjà clientes de Microsoft pourront changer de formule et prendre celle dépourvue de Teams, logiciel de vidéoconférence parmi les plus utilisés, pour 2 euros par mois en moins, alors que Teams seul sera disponible pour les nouveaux clients à 5 euros par mois. Un changement cosmétique ? C'est ce qu'affirme une source dans l'industrie interrogée par Reuters. « C'est un jeu pour la galerie. Je ne pense pas que la Commission appréciera. L'offre n'a rien d'un changement graduel », explique cette dernière.
- Qualité des appels, audio comme vidéo
- Fonctions de messagerie
- Version gratuite assez généreuse
Source : Reuters