Hier, la Federal Trade Commission a publié son rapport d'enquête sur Google en expliquant avoir passé au crible les pratiques de la firme de Mountain View sur l'indexation des contenus au sein de son moteur de recherche, sur la publicité en ligne ainsi que sur l'usage de ses propriétés intellectuelles. Finalement, Google ne recevra pas d'amende mais s'engage à supprimer certaines des restrictions pour son service Adwords et à respecter la commercialisation des brevets de type FRAND.
Pour son concurrent Microsoft, ces décisions sont "anormalement souples" et ne colleraient pas avec les ambitions initales de la FTC à l'ouverture de son enquête. La firme de Redmond salue les efforts que s'engage à faire Google dans la migration des campagnes publicitaires mais s'avoue « déconcertée » de ne pas avoir été consultée sur la nature de ces engagements qui seraient, entre autres, géographiquement limités aux annonceurs américains.
David Heiner, conseiller juridique de Microsoft, souligne que sur demande de la FTC, Microsoft, Apple et Bosch avaient précédemment accepté de pratiquer des tarifs commerciaux raisonables pour les brevets portant sur des technologies standardisées. Les trois sociétés ont par ailleurs accepté de ne pas entamer des actions en justice sur de potentielles violations de brevets relatifs à ces technologies. L'éditeur explique que si Google s'est engagé sur de mêmes bases, la société a cependant négocié plusieurs exceptions pour lesquelles elle sera en mesure d'intenter des procès à l'encontre de ses concurrents. Rappelons d'ailleurs que Google tente de bloquer la commercialisation de la Xbox et du système Windows.
Microsoft pointe également les décisions relatives à l'indexation du contenu, un point sur lequel la FTC n'a pas pu démontrer l'existence de pratiques anti-concurrentielles. « Nous savons très bien que Google a pour habitude de promouvoir ses propres services dans les résultats de recherche », affirme le conseiller de Microsoft, avant d'ajouter : « Google+ est-il vraiment plus pertinent que Facebook ? ». Enfin, quelques heures avant la publication de ces décisions, M. Heiner rappelait que Google bloquait la possibilité de développer une application YouTube pour les Windows Phone.
Microsoft se tourne désormais du côté de la Commission Européenne qui concluera bientôt sa propre enquête au sein de laquelle les autorités ont porté une attention particulière à l'indexation du contenu par le moteur de recherche.