Le finlandais avalise dans le même temps le départ d'Olli-Pekka Kallasvuo, son ex PDG. Celui-ci conservera ses fonctions jusqu'à l'arrivée de Stephen Elop, mais ne siège d'ores et déjà plus au conseil d'administration de la société.
Si l'éviction d'Olli-Pekka Kallasvuo était attendue, l'arrivée d'un canadien habitué aux méthodes américaines à la tête du vénérable numéro un mondial du mobile est, à sa façon, une petite révolution culturelle, et le signe d'une réelle volonté de changement.
Leader du marché mondial du mobile en volumes, avec 111 millions de terminaux vendus sur le seul deuxième trimestre de l'année, Nokia voit ses ventes diminuer dans pays occidentaux et réalise désormais l'essentiel de son chiffre d'affaires sur des mobiles d'entrée de gamme, peu propices au dégagement de marges.
Stephen Elop devra donc trouver le moyen de faire revenir Nokia dans la course aux smartphones où Apple, RIM et Google, via Android, montrent qu'il est possible de générer de la valeur sur des volumes bien inférieurs à ceux que réalise le Finlandais, chez qui les expériences telles qu'OVI n'ont pour l'instant pas tenu leurs promesses. « Son expérience solide dans les logiciels et ses performances reconnues dans la gestion du changement seront des qualités précieuses alors que nous nous efforçons de mener à bien la transformation de l'entreprise », se félicite Jorma Ollila, président du conseil d'administration de Nokia, dans un communiqué.