En juin dernier, Michel Combes annonçait son départ de la direction générale d'Alcatel-Lucent pour rejoindre le nouvel ensemble Numericable-SFR. Un mouvement alors même que l'équipementier a entamé, depuis plus de deux ans, un vaste mouvement de restructuration.
A ce titre, Alcatel-Lucent a enclenché le plan baptisé « Shift » dont les mesures visaient à supprimer pas moins de 10 000 postes dans le monde, dont 900 en France. Le groupe a également opéré des rachats afin de devenir un acteur de référence dans le domaine de l'équipement réseau.
Si les conséquences sont donc lourdes sur les plans sociaux et économiques, le JDD nous apprend que Michel Combes pourrait partir du groupe avec une prime de départ plutôt généreuse. Selon ses propres calculs notamment indexés sur la valorisation de la société, le dirigeant pourra quitter la société avec 13,7 millions d'euros.
Une partie de cette prime pourrait être touchée sous la forme d'actions (8,2 millions d'euros) alors que le reste de l'enveloppe devrait être reçue d'ici à trois ans. De son côté, Alcatel-Lucent réfute ces calculs que la société qualifie « d'hypothèses non réalisées et non vérifiables sur le cours des actions attribuées d'ici 2018. » Plus précisément, la rémunération à long terme lui sera versée lorsque le rachat d'une partie de Nokia sera finalisé.
Toujours est-il que le passage de Michel Combes à la tête de l'équipementier réseau aura été court. Deux années au cours desquelles il aura mené tambour battant la restructuration de la société au prix de lourds efforts. C'est notamment la position des syndicats, qui estiment que le départ aurait pu attendre la finalisation du rachat des activités réseau de Nokia.
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